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 Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD

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Leopold-Ivo Pospisilova
Leopold-Ivo Pospisilova

◮ POTINS : 79
◮ JE SUIS LA DEPUIS : 09/09/2011
◮ AGE : ving-et-un ans
◮ EMPLOI : fils à papa
◮ SITUATION SOCIALE : célibataire tendance sociopathe


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MessageSujet: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyDim 11 Sep - 9:10

Mes yeux s'ouvrent sur une toute autre culture que la veille, sur un autre paysage, aussi magnifique que le précédent, quoi qu'un peu plus familier. Il est tôt, bien trop tôt pour que le soleil daigne faire son apparition. Trop tôt pour que les volets soient ouverts, pour entendre les talons qui martèlent le trottoir. Trop tôt pour tout, mais voilà, il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour moi. En jetant un coup d'oeil vers la fenêtre, j'ai l'impression que l'obscurité m'oppresse. La nuit épaisse et à la fois claire me refroidit alors que la lumière crue de mon portable illumine m'éblouit. Il est à peine cinq heures. Une demi douzaine de mégots froids jonchent déjà le sol auparavant immaculé de mon appartement. Il n'est pas nouveau, mais a seulement été inhabité pendant une dizaine de mois. Bien sur, il était prêt à mon retour. Organisation digne des Pospisilova. Tout est chronométré, ordonné et sous contrôle. Si je l'avais voulu, la bonne serait même venu border mes draps et me conter les histoires de je ne sais quelle princesse chaste et idiote. L'écran du cellulaire affiche de nombreux appels en absence. Ignorés. Quelques messages. Supprimés. Tous d'une seule et unique personne s'obstinant à me rappeler son existence insignifiante et dont je me contrefiche. J'enfile les fringues qui me tombent sous la main. Je suis ici depuis quelques heures seulement et il y a de quoi croire qu'un squat de sdf à migré du Canal Saint Martin à mon appart pendant la nuit. Un vrai bordel, un truc dans lequel je m'y retrouve sans problème, mais un bordel quand même. Mes papiers sont étalés à terre, mon paquet de clopes est écrasé par un portefeuille débordant de notes d'hôtel et de restaurant. Finalement, j'attrape simplement mon paquet et sors de l'immeuble dans lequel j'habite depuis quatre ans.

Mes pas me guident à travers les rues de Prague, de ce quartier aux allures exagérément riches. Si cela avait été possible, les propriétaires de ces hôtels particuliers bordant les étroites rues pavées auraient doré à l'or fin la façade de leur habitation. Tout n'était qu'exposition d'argent. On peut presque lire le montant de leur compte en banque sur leur front. Mon pied valse dans une poubelle d'un geste insensé, énervé par tant de superficialité dont je ne peux moi-même pas passer. On profite, on profite, jusqu'à la sécheresse, jusqu'à la clôture d'un compte que l'on croyait éternel, on profite d'une fortune préjudiciable, ostentatoire et vicieuse. J'ai la désagréable impression de subir un de mes propres caprices. Je sais ou tous ces pas me mènent, je sais pourquoi la fraicheur de la nuit ne me procure de frissons. Serait-ce de la culpabilité ? Impossible. Coupable de quoi ? Dites-moi de quoi suis-je coupable ? De profiter de ma vie, du monde entier, de vivre au dépend de l'univers, voilà ce dont je suis coupable, mais pas autre chose. Pas d'avoir quitter une femme en lui avouant l'écœurant fond de ma pensée. Non, il n'y a pas de quoi être coupable, je ne suis pas coupable de ça. Merde, la culpabilité, c'est pas moi, pas moi du tout ! Le fait que nos appartements respectifs se trouvent à seulement quelques rues facilite encore plus ce sentiment inconnu et désagréable. Je ne suis pas du genre à aller chialer devant une porte, à supplier une fille ou même m'excuser. Et puis, m'excuser de quoi ? J'entre dans le hall vide et appelle l'ascenseur. A peine ai-je appuyé sur le bouton métallisé que les portes s'ouvrent sur une cabine aux lumières froides. Silence glacial. J'entends la machine s'élever contre les parois de l'immeuble dans des soubresauts réguliers. J'ai l'impression qu'on me conduit jusqu'au jugement dernier, jusqu'à la fin de quelque chose. Enfin, l'ascenseur s'arête et me laisse m'en aller jusqu'à cette porte. Un numéro en or orne la porte en bois massif. Mon poing s'abat sur le chêne sans même réfléchir. Deux fois seulement. Elle ne répondra pas, elle ne peut pas répondre à une heure pareille. Merde, qu'est-ce que je fous devant cette foutue porte ? A quoi je joue, hein ? La poignée s'agite devant mon regard dur et mes sourcils froncés.


Dernière édition par Leopold-Ivo Pospisilova le Mar 13 Sep - 9:09, édité 1 fois
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Svetlana K. de Lanzac
Svetlana K. de Lanzac

◮ POTINS : 467
◮ JE SUIS LA DEPUIS : 22/08/2011
◮ AGE : VINGT ANS
◮ EMPLOI : HÉRITIÈRE A TEMPS PLEIN
◮ SITUATION SOCIALE : CELIBATAIRE


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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyDim 11 Sep - 10:11

you make me wanna die
Je ne dors pas, pas encore, je ne suis qu’une épave au dessus de la cuvette de mes toilettes pour culs de luxe. J’enfonce alors mes deux doigts au fond de ma gorge, mes ongles me font même mal et je sens un haut le cœur plus puissant que les autres alors que tout l’alcool ingurgité ressort par le même endroit. Je reste un moment telle un corps sans vie au dessus de la cuvette avant de glisser ma main vers la chasse que je tire. Une amie est avec moi, elle tient mes très longs cheveux et me murmure des mots d’encouragements, ceux que j’entends tous les soirs, ceux qui ne font rien, ceux qui finissent par m’exaspérer. « Tais-toi. » balançais-je à la pauvre fille, je l’adore, mais dans ces moments-là elle m’emmerde au plus au point. Je me relève avec son aide et nous nous dirigeons vers le lavabo ou je me lave la bouche et me brosse les dents. Je relève la tête dans le miroir, mes yeux sont encore relativement bien maquillé, entouré de noir et mes cils surmonté de mascara. J’attrape un élastique dans une boite et attache mes cheveux en un gros chignon déstructuré. Et Hélena se casse, elle m’a suffisamment aidée, je sais qu’elle veux entrer dans vogue mais elle ne s’entend pas avec Feather donc ce n’est même pas la peine d’y penser.
Je me dirigeai ensuite vers la cuisine, je me sentais bien mieux depuis mon passage par les toilettes et j’aurais pu dormir comme un bébé mais d’abord il fallait que j’avale un truc. C’est bien connu, en rentrant de soirée, on a tous besoin de manger. J’ouvris alors mon frigo dans l’espoir d’y trouver quelque chose de bon et je vis alors un reste de pâtes munies d’un petit mot « Mlle de Lanzac, je vous ai laissé le reste des pâtes que j’ai cuisiné ce midi. Bon appétit. Melinda. » la femme de ménage, elle était toujours au petits soins pour moi depuis que je l’avais engagée, comme si elle avait lu en moi le manque de reconnaissance qui s’y trouvait. Je souris toute seule en voyant que c’était des pâtes à la sauce tomate, Melinda était italienne et faisait les pâtes divinement bien. Comme elle savait que j’adorais ça, elle me les laissaient toujours. J’ouvris alors le tupperwear et attrapai une fourchette pour commencer à manger le plat froid. J’aimais les pâtes froides « comme mes filles » m’avait un jour confié Melinda. J’avais terminé et je posai le plat dans l’évier dans j’entendis quelqu’un toquer à la porte. Il n’était même pas encore six heures et j’avais cruellement besoin de sommeil, la drogue faisait encore un peu d’effet sur moi et je me sentais légère alors que j’allais ouvrir la porte. Une fois ouverte je me félicitai de m’être faire vomir plutôt que de lui vomir dessus. « Dégage. » annonçais-je à Léopold. « Tu es parti, pourquoi t’es revenu hein ? » l’agressais-je sans lui laisse la peine de parler. Mais je n’aimais pas étaler mon linge sale alors je m’écartais de l’entrée, si il voulait entrer, qu’il entre, sinon qu’il dégage.
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Leopold-Ivo Pospisilova
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyMar 13 Sep - 9:14

Les moments de lucidité étaient rares pendant la journée et ils étaient souvent témoins d'actions et de faits plus idiots et irréfléchis encore que ce que j'accomplissais lorsque tout allait bien, autrement dit, que j'avais eu ma dose quotidienne de dope, anxiolytique et alcool. Cocktails réussis qui arrivaient presque à me faire croire que j’étais loin d'être un abruti fini. Cette période de lucidité-ci avait tout de même été agrémentée par quelques shoots de vodka qui avaient eu pour seul effet un étourdissement passager. Ma théorie était justifiée puisque je me retrouvais maintenant dans le couloir d'un immeuble bourgeois à attendre qu'une quelconque personne daigne ouvrir la porte à laquelle j'avais frappé. Une femme dont j'avais presque réussi à oublier le visage se tenait dans l'encadrement de la porte, sans que je puisse réaliser qu'on l'avait ouverte. Elle avait des allures d'adolescente stigmatisée par une enfance trop brutale. Mais quand on y regardait de plus près, un œil attentif aurait pu déceler de la haine et de l'agressivité. Un agréable et chaleureux « Dégage » accompagna son arrivée. J'étais habitué à aller à l'encontre des ordres que l'on me donnait, encore plus à ceux que Svetlana osait me proférer alors je restai planté devant elle, lèvres closes, bras croisés et regard ferme. Réaction d'un gosse de dix ans aux retards mentaux diagnostiqués malheureusement bien trop tard. Ce genre d'accueil n'était que futilité et ne me faisait ni chaud ni froid. J'ignorai finalement ces "retrouvailles" en grandes pompes. Si j'avais su, j'aurai mieux fait d’attendre le déluge à mon appart au lieu de venir sonner à cette putain de porte comme si j'étais prêt à ramper à genoux devant cette petite conne malpolie qui se prenait au sérieux alors qu'elle n'était... pas grand chose, aux yeux du monde. Rien de bien important sur une planète infime. Qu'une fille qui avait réussi à m'arracher des mots que je n'avais jamais été capable de penser ne serait-ce qu'une seule fois avant elle. « Tu es parti, pourquoi t’es revenu hein ? » aboya-t-elle en s'écartant de l'entrée, m'incitant à entrer alors qu’elle semblait hurler son désir de me voir partir d’une seconde à l’autre. Je franchis le pas de la porte pour entrer dans une pièce familière, apercevant des cadavres de bouteilles ça et là, vestiges d’une récente soirée apparemment écourtée. Mon regard se plante dans ses yeux, sans autre détour, sans passer par la case appréhension, retenue ou quoi que ce soit d’autre. J’ai cru qu’on ne m’y reprendra pas deux fois, que ce regard ne me ferait plus envie. Raté. Le désir arrive comme ça, rien qu’en la voyant à seulement quelques dizaines de centimètres de moi. Si ça avait été avant, on aurait déjà pu contempler un tas de fringues enlevé à la va-vite à nos pieds, mais là… non. « Arrête, tu sais très bien pourquoi je suis là » dis-je en lui lançant un regard méprisant en fixant son visage, comme si je la voyais pour la première fois. J’ai l’impression qu’un mur se dresse entre nous, le mur de Berlin. La muraille de Chine même. Désagréable impression d’être à des lustres, des années lumières et pire encore, de Svet pourtant accessible rien qu’en tendant le bras. « J’y crois pas… t’aurais au moins pu me servir ton sourire niais à deux balles, histoire de me faire croire que t'es contente de me voir ! »
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Svetlana K. de Lanzac
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyMar 13 Sep - 11:08

Il ne semble pas le moins du monde intimidé par mon accueil pour le moins non chaleureux. Il n’a pas changé sur ce point et je suis plutôt satisfaite de le savoir. Si il y a bien un homme sur lequel je pensais n’avoir jamais eu aucune emprise, c’était lui. Jusqu'à ce qu’il me débite ces quelques mots. Mais voilà, je suis une pétasse, une petite conne des temps modernes, de celles qui croient ne rien avoir mais qui ont tout, de celles qui refuse le bonheur quand celui-ci vient frapper à la porte car trop jeune déjà il est partit loin, trop loin. Alors je ne lui ai pas répondu, il n’avait pas besoin que je nous enfonce tous les deux, puis il partait de toute manière. Et je me suis rendue compte que je lui en ai voulu à mort d’être parti, avant de me rendre compte que je m’en voulais plus encore de ne pas l’avoir retenu. Nous dégueulons ensemble sur la facilités des sentiments, il en avait toujours été ainsi et je ne voyais pas pourquoi, tout d’un coup après une partie de baise, il m’énonce ces sentiments de manière aussi crue, mais je l’aimais moi aussi. Je t’aime encore. Malgré cette année d’absence et je crèverais d’envie de le lui dire si je n’avais pas cette foutue fierté, cette peur aussi d’être trop heureuse, de retomber plus bas que je ne le suis actuellement. Il entre finalement dans mon antre qu’il ne connait que trop bien et surtout dans cet état, Melinda aura du travail demain mais ça ne la gène pas, je la paies à l’heure et plus je fous le bordel, plus longtemps elle doit bosser. Plus je la paies. Le regard de Leopold est si haineux qu’il me transperce comme une lame d’un poignard, il a plongé son regard dans le mien sans chercher à faire diversion avant, ne me laissant pas d’autre choix que de soutenir la dureté de ses yeux bruns. Je meurs d’envie de me jeter sur lui, de m’emparer de ses lèvres et de finir dans mon lit si on arrive jusque-là, où alors dans mon divan puisqu’il est plus prêt, où même là où il voudra. Je soupire longuement. « Arrête, tu sais très bien pourquoi je suis là » je souris nerveusement, je ne veux pas lui pardonner son abandon, pas si vite, mais surtout je dois trouver la force d’accepter, d’accepter d’accéder enfin au bonheur. Je hausse les épaules, me retourne et me dirige vers le salon où j’ouvre la fenêtre en grand, la drogue mais surtout sa présence me donne un coup de chaud, j’ai besoin d’air. Et de fumée. J’attrape une clope et l’allume, tire une fois dessus et me retourne vers lui, le bâton de nicotine coincé entre mes doigts, j’ai l’attitude de la pétasse parfaite, celle qui fait chier les gens, celle que tu n’as pas envie de rencontrer, mais que tu aimerais être. « Combien de poufiasse t’as baisé avant de revenir ici ? Ne t’inquiète pas pour moi, Prague s’occupe de mon corps comme il se doit. » je suis une salope, une pétasse et une conne. Et le pire ? C’est que je complais dans cette connerie immense qu’est ma vie. Je tire une nouvelle fois sur ma clope, une longue taffe, je sens la fumée noyer mes poumons et la recrache avant d’avaler une bouffée d’oxygène salvateur. « J’y crois pas… t’aurais au moins pu me servir ton sourire niais à deux balles, histoire de me faire croire que t'es contente de me voir ! » Je lui servis alors mon sourire niais à deux balles que je balançais, entre autre, à ma famille au grand complet lorsqu’ils prenaient le temps de venir me voir à Prague. Puisque j’étais la dernière membre à avoir décidé de rester vivre dans la capitale, celle qui devait tomber entre mes mains, celle dont la jeunesse dorée ne rêvait que d’une chose : vogue. J’étais une reine et la fille la plus paumée du monde en même temps, la différence entre les autres pétasses et moi, c’est que j’avais un putain de caractère. J’avais l’esprit d’un grand chef, comme disait mon père, mais je voulais pas gâcher ma vie à travailler alors, à la place, j’occupais mon temps à me faire aduler de la populace tchétchène. « T’es partit, en me disant ça. Et tu espérais que j’allais te sauter au coup, peut être ? » je l’aurais fait, oh oui je l’aurais fait si je n’étais pas aussi imbue de ma petit personne. J’écrasai ma cigarette désormais finie dans le cendrier sur la table basse et m’approchai de Leopold, doucement, jusqu'à n’être plus qu’a quelques centimètres de lui. Tout son corps m’attirait, sa personnalité inchangée aussi, mais le trou était fait, il se creusait de plus en plus et c’était à mon tour de le boucher, puisqu’il l’avait creuser. Puisque je ne lui avais pas répondu.
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Leopold-Ivo Pospisilova
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyMer 14 Sep - 3:41

Rien n’avait l’air d’avoir changé, et pourtant, tout semblait différent. Une année avait passé, douze putains de mois sans nouvelles, ni quoi que ce soit d’autres. Je n’en demandais pas, elle non plus. Tant mieux, tout allait pour le mieux dans nos petits mondes respectifs. Mondes superficiels, cercles fermés et enviés de tous, ou presque. Il y avait ceux qui avait survécu à une enfance ravageuse, une adolescence bien trop peu innocente pour des gosses d’une dizaine d’années et enfin, survécu à un plongeon dans l’âge adulte avant l’heure fatidique. Oui, ils étaient peu nombreux à n’avoir jamais touché à quoi que ce soit d’illégal, d’illicite ou de totalement banni par la société, mais ils existaient. Et il y avait les autres, elle, moi… Nous avions partagé la même jeunesse. Dorée, certes, mais désabusée, les mêmes rues mal fréquentées, les mêmes nez enfarinés. On avait beau avoir vingt ans à peine, on a tout connu. C’est ce qu’on croit tous. T’as beau savoir énumérer une liste entière d’amphet’ aux noms imprononçables, t’as rien connu. La débauche, rien de plus. Mais voilà, on devient des épaves initiées aux plaisirs de la vie bien trop tôt. Voilà où ça nous mène. Dans un foutoir de sentiments contradictoires, dans un bordel monstre mêlant haine et attirance, désir et misogynie. J’ai envie de la frapper autant que de la plaquer à terre et fêter mon retour comme il se doit, comme on l’aurait fait si tout cela n’avait pas eu lieu. Si j’avais pu retenir ces mots écœurants, à se vomir dessus. J’ai gerbé après, oh oui, beaucoup trop pour le si peu que j’avais avalé. On se serait cru dans les backstages d’un défilé haute couture. J’étais tellement dégouté par ce que j’avais dit que j’ai failli coller un pain à mon reflet dans le miroir. J’ai pas pu me regarder en face pendant des jours. Je ne sais pas si c’est l’idée d’avoir dit je t’aime à quelqu’un, à Svetlana qui plus est, ou bien le fait de m’être comporté comme un salaud, en tous cas, je priais le monde entier pour qu’un inconnu m’insère son poing dans les côtes, qu’on me foute un genou dans le creux du dos par surprise. Elle ouvre la fenêtre, de son air hautain qu’on ne pouvait que détester. J’sais pas pourquoi elle m’attire, cette fille. Elle a tout pour te faire perdre les pédales, tout pour foutre ta vie en l’air en l’espace de quelques secondes. La preuve, c’est ce qu’elle faisait. J’étais bien, avant de venir ici. Lucide, clean, parfaitement sur de moi et jusqu’à ce qu’elle me lance son regard de gosse fortunée, de pétasse pourrie gâtée. « Combien de poufiasse t’as baisé avant de revenir ici ? Ne t’inquiète pas pour moi, Prague s’occupe de mon corps comme il se doit. » elle me dit avant de tirer sur sa clope. Je me demande comment je fais pour supporter cette attitude, cette manière qu’elle a de prendre les gens de haut. De me prendre de haut. Il n’y a qu’elle pour le faire, seulement elle qui ose me parler comme si elle parlait à son portier, à un moins que rien, ou à mec qui squatte le bas de sa rue. « Je ne m’en fais pas pour ça » je réponds, ignorant l’idée qu’elle puisse appartenir à d’autres que moi. Possessif de quelqu’un qui ne m’appartenait même plus. Si j’avais pu casser la gueule à tous ces mecs qui étaient passés sur elle, je l’aurais fait sans problème. Mais la connaissant, elle ne s’était pas contentée de deux ou trois. Et pourquoi elle aurait fait ça ? Elle qui est enviée de tout le monde, elle que tout le monde désir. Ses lèvres s’étirent en un sourire niais, faux et mielleux, un de ces sourires que je n’avais jamais pu supporter. J’aurais mieux fait de lui demander de faire la gueule, comme elle le faisait si bien avec son minois doucereux. « T’es parti, en me disant ça. Et tu espérais que j’allais te sauter au cou, peut être ? » Ouais, exactement. C’est con à dire, mais je m’attendais à une scène plus chaleureuse, un truc digne de De Lanzac, quelque chose d’inoubliable, de prometteur. Sur ce point là, je ne pense pas que j’oublierais ce fabuleux retour aux sources. Elle avance, encore. Jusqu’à ce que nos corps ne soient séparés que par quelques centimètres. L’atmosphère est tendue, une de ces tensions qu’on peut déceler à des kilomètres à la ronde. Chacun nie l’attraction, le jeu de séduction qui se réinstalle entre nous. On ignore le désir et l’appétit l’un de l’autre. J’aimerai croire qu’elle puisse me foutre dehors sans regret, mais je sais qu’elle ne pourra pas. Je le voudrais, pourtant. Je ne veux pas retomber dans ce piège, dans la relation vicieuse qui s’était rapidement établie entre nous. « Ouais, je suis tellement con que j’y ai cru deux minutes. C’est ce que faisait toutes ces pétasses, je commençais à m’y habituer » je dis en réponse à ses mots, un ton défiant mal dissimulé. Nos regards sont plus intenses, plus crus. Je réduis l’espace qui se trouve entre nous encore un peu. Son odeur de tabac frais m’enivre alors que mon regard se pose sur ses lèvres avec un désir à peine dissimulé. J’ai envie d’elle, elle a envie de moi. Elle essaie de résister, je le sais, je la connais et je n’ai pas besoin d’attendre la suite pour savoir qu’elle compte me faire endurer un sursis à la fois douloureux et savoureux.
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Svetlana K. de Lanzac
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyVen 16 Sep - 9:30

« Je ne m’en fais pas pour ça » et il à même l’air de s’en foutre complètement. On ne peut rien savoir sur leopold, pas en ce contentant de le regarder. Il cache bien ses émotions et on dirait que le type est juste complètement blasé de me voir, qu’il se demande limite pourquoi il est venu toquer à ma porte alors que le soleil se lève à peine. Mais ce n’est pas grave, au fond j’ai garder cette habitude, il n’est pas le seul sur cette planète à se prendre pour je ne sais qui. Même si c’est lui le meilleur pour ça. Je me suis alors rapprochée de lui et enfin une lueur de désir s’est mise à briller dans ses yeux sombres. Un petit sourire satisfait apparu automatiquement sur mes lèvres. Mon regard brille d’une lueur semblable, je ne veux que lui finalement et la vie que je mène ne sert à rien. Je sors tous les soirs, je bois, je tape des rails de coke et je baise. Je dors jusqu’au soir, je me lève, je m’habille, je sors, je bois, je tape et je baise. Et c’est comme ça tous les jours, je suis entrée dans un cercle vicieux et il serait pourtant facile d’en sortir. Seulement je m’y complais, je n’ai pas vraiment le courage aussi, d’en sortir. On sait ce qu’on a, pas ce qu’on va avoir. Pourtant pour lui je pourrait tenter le tout pour le tout, il ne me faudrait qu’une sacrée dose de courage mais il faut croire que je ne l’ai pas, puisque je ne fais rien. Je baisse doucement les yeux sur lui, ses lèvres que je détaille un instant, son coup, son torse et je m’arrête là avant de replonger mon regard dans le sien avec une force nouvelle. « Ouais, je suis tellement con que j’y ai cru deux minutes. C’est ce que faisait toutes ces pétasses, je commençais à m’y habituer » je vois ses yeux descendre deux secondes sur mes lèvres, je l’attire autant qu’il m’attire, il a prit un ton de défi et c’est exactement ce qu’il aurait du éviter. Je m’approche encore, nos corps se frôlent déjà doucement et mes lèvres sont si proches que je pourrais déjà l’embrasser, je passe mes mains dans sa nuque, caressant doucement la peau de son cou, une de mes mains remonte dans ses cheveux… « Je ne suis pas comme ces pétasses. » je lâche, doucement, en chuchotant presque et je le lâche totalement, je me retourne et m’éloigne à grand pas, je traverse toute la pièce et retourne près de la fenêtre que j’avais ouvert quelques instants auparavant. Je suis trop naze ce soir, je suis encore défoncée et j’ai besoin de dormir, mais il est là. Trop près de moi malgré les quelques mètres qui nous séparent. Je rêve de me jeter sur lui, de l’embrasser à n’en plus finir et plus si affinités. Ca fait un an, a quelques semaines près, qu’il hante mon esprit, que je lui en veut de m’avoir laisser moi qui était déjà assez paumée comme ça. Pourtant on me respecte, les mecs me veulent dans leurs lits, les femmes me haïssent. Celle qui sont proches de moi sont comme moi, d’autre petites connes suffisantes qui n’ont qu’un besoin : être reconnue. Mais je n’avais pas besoin des autres tant qu’il était là, je vivais le bonheur dans ses bras, chaque nuit ou presque il était à moi et j’étais à lui, il m’avait dit ces quelques mots et moi, petite conne, je m’étais tue. Mais je ne voulais pas qu’il parte. Je me tourne vers lui. « Tu aurais du rester. » dis-je finalement, et si je baissais déjà la garde ? Non, pas encore, pas tout de suite.
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyDim 18 Sep - 9:19

On recommence sans cesse à jouer. On croit pouvoir s’arrêter, tout contrôler, un peu comme une addiction à la drogue ou à la cigarette. La vérité c’est que même un an après, l’attraction est toujours la même. Les règles du jeu n’ont pas changé, du moins, elles n’ont pas l’air d’avoir changé. On se tourne autour comme des abeilles autour d’un pot de miel. On se caresse, s’effleure et le premier qui ose plaquer ses lèvres contre celles de l’autre a perdu. La défaite est bien meilleure qu’à un banal jeu mais aucun de nous ne veut céder face à une telle pression. C’est ce qui se passe, une énième fois, entre Svetlana et moi. Ses doigts caressent mon cou d’une façon tellement fourbe que ce geste est à la limite de la brutalité. Je ne suis pas masochiste mais ne peux m’empêcher d’apprécier la manière dont elle effleure mon corps. « Je ne suis pas comme ces pétasses. » Comme si je ne le savais pas. Comme si les femmes que j’avais fréquentées en France m’auraient tourné le dos après m’avoir explicitement fait comprendre que nous venions juste de commencer la soirée. Elle avait osé partir, s’éloigner alors que l’un de nous allait surement bientôt craquer, que la glace pouvait enfin être brisée. Ca aurait été trop facile et Dieu seul sait comme je déteste la facilité. J’aime tourner autour du pot, y aller par quatre chemins, ne pas sauter d’étapes pendant ce genre de rencontre. Autant elle jouait avec le feu, autant j’entretenais sa flamme. C’était un cercle vicieux qui ne finissait seulement lorsque l’autre avait déclaré forfait. Elle me tourne le dos, s’en va comme une voleuse après m’avoir fait espérer qu’elle lâcherait l’affaire. Chose impossible, je le sais mais j’avais cette lueur d’espoir après tous ces mois, qu’elle était peut-être plus accessible maintenant. Raté, toujours aussi prisée et indomptable. Je marche vers la cuisine où j’ouvre un placard familier, un de mes endroits favoris dans cet appartement, comme dans chaque appart d’ailleurs. Il a été soigneusement rempli récemment. Je le sais puisque aucune bouteille ne reste longtemps pleine ici. J’attrape à l’aveuglette l’une d’entre elle. Gin. Bingo. C’est parfait. Svet est là, toujours à la fenêtre, regardant je ne sais quoi parmi cette ouverture. Je ne nous embarrasse pas de verre et le goulot embrasse mes lèvres dans un parfait accord alors que le liquide incolore et limpide enflamme agréablement ma gorge. « Tu aurais du rester. » Je repousse ses cheveux d’une main alors que l’autre lui tend l’alcool. J’observe son dos, sa silhouette difficilement plus harmonieuse qu’aucune autre. Son reproche ne me blesse pas. Étrangement, ce commentaire me fait sourire alors qu’il n’y a rien de risible dans ces paroles. Mes lèvres entre enfin en contact avec sa peau, le dessus de son épaule nue et fraîche. « Tu aurais du dire quelque chose » je murmure alors que mes mains épousent les formes de son corps, frôlent doucement le tissu qui sépare mes paumes de ses hanches. Je connais son corps par cœur, je le connaissais du moins. Elle me lançait une pierre que je n’hésitais pas à lui rejeter. C’était autant sa faute que la mienne, ou peut-être était-ce la faute de personne, justement. Un jour ou l’autre, l’un de nous se serait en allé car ni l’un ni l’autre ne peut accepter le bonheur, ne peut vivre avec un minimum de normalité, sans tomber dans l’excès. On était de ceux qui détestaient la banalité, ceux qui haïssaient les normes et les codes. Ceux qui n’avaient jamais, et n’auront surement jamais droit au bonheur. Je veux dire par là, le vrai bonheur, pas celui d’une vie illicite et addictive.
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Svetlana K. de Lanzac
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyDim 18 Sep - 12:21

Je l’entends partir dans la cuisine et jette un coup d’œil rapide derrière moi pour m’assurer qu’il n’est plus là, je passe alors mes deux mains, dont celle qui tient la cigarette entre deux doigts, sur mon visage et respire un grand coup, j’ai besoin de reprendre cette contenance que j’ai lorsque je me retrouve face à lui mais en vérité je suis faible dès qu’il est dans mon collimateur. J’ai envie de lui, tout le temps, à chaque instant mais je fais la femme fatale, celle qui n’a pas besoin de lui, l’insaisissable alors que n’importe quel riche bien foutu de Prague peut passer une nuit avec moi. Lorsqu’il revient j’ai reprit la pause que j’avais à sa sortie, la cigarette entre les lèvres, je la termine avant de l’écraser dans le cendrier. Je le sens alors s’approcher de moi, je devine son corps dans mon dos et sens sa main écarter mes longs cheveux, je ne bouge pas, ne tourne même pas légèrement la tête vers lui. Il me tends seulement la bouteille que j’attrape, je sens ses lèvres sur mon épaules et ce simple contact me fait littéralement fondre, je voudrais me retourner et l’embrasser pleinement mais je me refuse le droit de le faire. A la place je porte la bouteille de gin à mes lèvres et savoure le liquide brulant. C’est lorsque je pose la bouteille sur la petite table qui se trouve à coté de moi que je sens ses mains sur mon corps. Le contact de ses mains sur mes hanches est brulant tout comme la réponse qu’il me donne « Tu aurais du dire quelque chose. » je ferme les yeux un court instant, la douleur gronde, sourde, dans ma poitrine et je tente de la refouler elle ainsi que les larmes dévastatrices qui menacent de couler le long de mes joues pales. Je me retourne doucement dans ses bras, il a gagné et j’ai perdu, voilà comment je vois les choses à cet instant mais j’en ai rien à foutre, j’en ai besoin. Alors je pose mes lèvres sur les siennes, sans préambules, je n’ai même pas posé mes mains dans sa nuque, mais je lève mon bras, je passe mon bras autour de son coup et l’attire contre moi. La défonce me rend plus faible encore, heureusement que je ne suis plus trop bourrée. Je prolonge le baiser encore quelques instants avant de le lâcher. « Ne pars plus. » dis-je alors, je lève les yeux vers lui. Je ne lui ai toujours pas dit, je sais qu’il l’attends mais je le connais… Je sais aussi qu’il le redoute. Ce moment où je deviendrai comme toutes ces autres femmes qu’il a baisé, mais elles l’aimaient toutes. Et je ne peux pas les blâmer parce que je l’aime aussi et je sais ce que c’est. Seulement voilà, je me tais moi, je sais que c’est inutile. Je suis persuadé qu’il m’en veut de ne pas lui avoir répondu, il m’a répondu si vite, du tac au tac. Presque cruellement dans son chuchotement doucereux qui m’a atteint au cœur. Je me dégage alors doucement de son emprise et attrapa la bouteille d’alcool. J’a vais m’asseoir sur mon divan, bois un coup, pose la bouteille par terre et m’allonge, mes longues jambes restant arquées a cause de la taille du divan, il est trop petit, j’en ai un autre juste a coté, plus grand, mais j’ai pris le plus petit parce qu’il était plus proche. Alcool et drogue, je sens que le mélange ne me fais à nouveau plus autant de bien que ça, c’est trop tôt pour recommencer à boire, je devais dormir avant, je suis bien trop fatiguée de toute façon. Mais Léo est là et je veux restée avec lui le plus longtemps possible, je me redresse alors doucement et pose mon regard sur lui. Sans rien dire, je n’ai pas de mots, plus de mots.
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Leopold-Ivo Pospisilova
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyLun 19 Sep - 8:47

Dieu que c’est dramatique, et qu’est-ce que j’adore le dramatique. Toute cette scène serait tout bonnement horrible pour une personne philanthrope, aimant la vie autant que nous la détestions. Toutes ces contradictions dans nos gestes et nos paroles en auraient fait douté plus d’un, pas moi. Je n’avais pas besoin qu’on me dise les choses, encore moins que Svet me les dise. Je les devinais sans réel problème. Elle n’était pas le genre de fille expressive et émotive, et c’était ça qui me plaisait chez elle. Elle me plaît. Oui, elle me plaît beaucoup, beaucoup trop pour mes minces capacités émotionnelles. Ces mots me restent en travers de la gorge comme les derniers que je lui ai dit, il y a un an de cela. Je ne pensais pas que ça me ferait quelque chose, de prononcer ce genre de réplique et pourtant, ça m’a tellement marqué que je suis resté muet pendant des jours entiers. Je ne côtoie pas la vérité, et c’est justement ce genre de sincérité qui me fait fuir. Mais il se trouve que tout là différence est là, entre elle et moi. J’attends, j’attends désespérément comme un gosse qui arrive bien trop tôt à un arrêt de bus et qui piétine le bitume dans une attente insoutenable. J’attends ces mots autant que je les redoute. Elle le sait surement, c’est pourquoi elle ne dit rien. J’ai cru qu’elle allait encore s’en aller, je ne sais où, fuir le contact que j’avais établi entre nous deux. Son immobilité me frappe, une énième fois, et je me demande l’espace d’un court instant pourquoi je suis là, face à cette petite garce insensible et hautaine. Réflexion interrompue par un retournement de situation inespéré. Son corps tourne entre mes mains. Je n’ai même pas le temps de croiser son regard que ses lèvres se plaquent enfin contre les miennes. Voilà pour quoi je suis là. Voilà la raison pour laquelle je suis venu à une heure pareille. Voilà l’origine de mes sentiments. « Ne pars plus. » me dit-elle, en levant un regard presque inoffensif, dénué de la lueur de fugacité et de colère qui y brillait auparavant. Je ne crois pas à ce que je vois. Je la soupçonne d’avoir été blessée par mon départ, par des mots que je n’aurai jamais du prononcer dans de telles circonstances. Je n’y crois pas, pas tellement et nous restons un instant dans un silence rempli d’attente. Elle semble refuser de parler, de dire ne serait-ce qu’un mot de plus et j’agite la tête, en bon idiot que je suis. Ce n’est ni une affirmation, ni une contestation. Je ne peux rien dire, pas même lui assurer que je resterai à Prague pour un bon moment car rien n’est certain. Puis elle repart. Encore. Hurlement sourd et profond. J’avais envi de refermer mes bras sur son corps frêle, serrer l’étau le plus fort possible et rester, comme ça une éternité. Peut-être jusqu’au lendemain, ou une simple dizaine de minutes. Mais non, mes bras n’exécutent pas les ordres, aussi stupides soient-ils, de mon cerveau. J’allume une cigarette et m’assois en face d’elle, sur le second sofa. Mes jambes se plient sous mon corps et je penche légèrement la tête sur le côté en observant Svetlana à travers le nuage de tabac. Elle me dévisage. Je tire sur ma clope en la contemplant également. Le silence est assourdissant, l’épuisement est palpable. J’écrase le mégot à peine entamé dans le cendrier sur la table basse et vais me nicher entre le canapé et Svet qui, après une rapide conclusion, lutte avec férocité pour ne pas laisser ses yeux se clore. Ma joue se pose sur son épaule alors que mes mains se faufilent sous son tee-shirt et enlacent sa peau froide. Il est six heures passé, et les seuls misérables mots qui sortent de ma bouche sont « Je suis désolé… - silence radio - pour tout, vraiment ».
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Svetlana K. de Lanzac
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyLun 19 Sep - 10:39

Je le vois alors bougé jusqu’au l’autre divan et s’y installer, nous nous regardons dans le blanc des yeux comme deux vieux pendant de longues secondes, je ne sais pas vraiment quoi ajouter, je ne veux pas prendre le risque de ne plus être celle qu’il aime uniquement parce que je lui aurais révélé la nature de mes sentiments pour lui. Je ne veux pas passer pour une femme faible et dépendante, je sais qu’il me connait, il sait que je ne suis pas comme ça, il l’a dit tantôt. Je ne suis pas comme toutes ces pétasse mais voilà, je suis tout de même une garde, une belle ordure vraiment trop prétentieuse qui à pourtant tout pour être heureuse, y compris l’amour de celui qu’elle aime. Je suis une éternelle insatisfaite et un léger soupire s’échappe d’entre mes lèvres alors qu’il se lève pour me rejoindre. Il se glisse derrière moi et pose sa joue sur mon épaule, je ferme alors les yeux quelques instants, me laissant aller contre lui comme si plus rien ne pouvait arriver, dans les bras de celui qui m’a brisé le cœur, je me sens bien. Je sens alors ses mains se glisser sous mon t-shirt et enlacer ma peau, ses mains sont chaudes et agréable, je ne bouge plus, garde même les yeux fermés et si je n’y prends pas garde je vais tombée endormie, comme ça, tout contre lui, ce serait à nouveau une belle nuit comme celles qu’on avait l’habitude de passer avant qu’il parte. Ce serait parfait bien sur, même si il y a toujours cette petite rancœur, je me fou de tout en cet instant, je ne veux que lui. J’entends alors qu’il murmure quelques paroles. « Je suis désolé… » et il se tait, laissant une phrase en suspend, je soupire à nouveau mais c’est déjà ça : il s’excuse. « ..pour tout, vraiment. » Je ne dis rien, je ne sais pas quoi répondre, je me sens bien tout prêt de lui. Pourtant je ne devrais pas, je devrais quitter ses bras, quitter ce monde de douceur et, déjà, de bonheur qui m’envahit avant qu’il ne me sois, plus brusquement encore, enlevé. « C’est bon, laisse tombé, le mal est fait. Passons à autre chose. » murmurais-je faiblement et Dieu sait comme je haïssais ça, j’étais déjà en train de m’endormir. Je tournai légèrement la tête vers lui, lui qui était le fruit de tous (ou presque) mes maux, lui qui était aussi le seul à pouvoir remettre un sourire sincère sur mes lèvres, lèvres habitués à ne servir que des sourires faux, à embrasser des types sans conviction ou encore à fumer et boire, surtout boire jusqu'à ce que je me retrouve, lamentable, devant la cuvette des chiottes, à quatre pattes et les doigts au fin fond de ma gorge. « Je suis désolé, je ne le dirai pas. ajoutais-je. Et tu sais très bien pourquoi. ». En espérant juste qu'il ne s'imagine pas que c'était parce que je ne l'aimais en fait pas. Quoi que le connaissant il était fort probable qu'il le pense.
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Leopold-Ivo Pospisilova
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyJeu 22 Sep - 8:56

J’étais venu dans cet appartement sans idée en tête, sans même le vouloir. Ce n’était pas la première personne à voir, bien au contraire : une personne censée l’aurait fui jusqu’à se bousculer dans le carré d’une boîte que nous étions pratiquement les seuls à pouvoir fréquenter. Elle aurait renversé son verre de millésime sur moi, ou je me serai fait un plaisir de souffler sur ses lignes de coke parfaitement rectilignes. Je ne pensais pas qu’on se retrouverait sur ce canapé dans une étreinte des plus banales. La banalité, ce n’était pas nous, pas du tout nous. Quoi que, parmi le peuple, ces gens normaux dont le salaire n’atteint pas plus du quart de nos dépenses quotidiennes, nous étions loin d’être banals. Mais entre ces gosses de riches qui se bottent le cul à coup de sneakers Louis Vuitton, de talons de douze Miu Miu ou d’espadrilles faussement usées, nous pouvions presque passer inaperçu. J’ai bien dis presque, si elle n’avait pas cette renommée dans cette ville. Si elle ne considérait pas les rues de Prague comme son propre royaume, si personne ne faisait attention à elle, à nous. Je me confonds en excuses. Des excuses qui sonnent étrangement sincères. Je ne m’excuse pas, pas aux femmes que j’aime. Jamais. Son contact m’affaiblit et le si peu d’heure de vol qui relie Paris à Prague accentue la fatigue. Je suis faible, et j’ai bien du mal à l’admettre. Dure réalité. Le jour se lève, une lumière écœurante illumine cette scène affreusement romantique. J’aurai du l’engueuler, lui hurler qu’elle aurait pu donner des nouvelles, lui crier qu’elle n’était qu’une petite peste prétentieuse et égoïste, qui ne pensait qu’à ce morfondre dans son malheur et dans sa vie désabusée, que jamais elle n’avait songé à partager son cataclysme avec moi, et que merde, elle aurait au moins pu donner un signe de vie. J’ai envie de m’époumoner devant son corps frêle et presque inanimé, devant sa poitrine qui se soulève si harmonieusement au gré de sa respiration. J’ai envie de trouver ce qu’il ne va pas, ce qui pourrait tout gâcher, ce que je pourrais gâcher. La vérité ? Y a rien. Rien à faire. J’arrive pas à lutter contre le bonheur, contre ce putain de bonheur qui me court après depuis des années et des années. « C’est bon, laisse tombé, le mal est fait. Passons à autre chose. » C’est facile, trop facile, et ça aussi j’ai envie de lui reprocher. Je suis mort, mort de fatigue, épuisé, et tout ce dépaysement joue avec mes nerfs, contredit mes pensées, emmêle chaque idée. J’ai autant envie de courir un marathon que de me vautrer sur un de ses merveilleux lits king-size que j’ai croisé au Georges V à Paris. Marathon physiquement impossible puisque les deux paquets de Malboro quotidien, aussi lights soient-ils, freinent ma course au bout de quelques centaines de mètres. « Je suis désolé, je ne le dirai pas, elle ajoute. Et tu sais très bien pourquoi. » Je ferme les yeux et sers les poings aussi fort que les lèvres. Je hoche la tête, comme un imbécile, comme si ça ne me faisait rien. Comme si j’avais compris, comme si je savais pourquoi. J’aurai aimé attraper la bouteille de gin et la vider jusqu’à ne plus être capable de penser à des choses aussi invraisemblables. J’aurai aimé me faire tourner la cervelle jusqu’à ne plus tenir debout et entendre des je t’aime un peu partout. Merde, elle m’a touché. Profond, très profond. Et je ne sais pas pourquoi. Je suis censé le savoir, mais je ne le sais pas. Qu’est-ce que je fous là ? Ma volonté est grande, ma fatigue encore plus. Je veux courir, courir à n’en plus finir mais mes bras refusent de me soulever. J’ai envie de la supplier, de l’embrasser, de la gifler, et de la supplier, encore et encore, de la saouler jusqu’à temps qu’elle me les dise, ces mots à la con qui m’abattront rien qu’un peu plus. « Oui, je le sais » je dis, d’une voix rauque, feignant la compréhension. « Je crois que je vais devoir rentrer » j’ajoute, pour me persuader qu’elle n’a absolument aucune emprise sur moi. Je sais qu’à la moindre protestation, je resterai ici, mais le si peu d’égo qu’il me reste en sa présence m’empêche de me montrer passif et romantique.
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Svetlana K. de Lanzac
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyVen 23 Sep - 10:47

« oui, je le sais » je soupirai, il ne semblait pas réellement le savoir finalement, mais je ne pouvais pas, c’était comme si un filtre invisible me barrait la gorge, empêchant mes cordes vocales de produiront les sons qui me ferait dire ce que je ressens, ce qu’il aimerait sans doute entendre autant que nous le craignons tous les deux. Je le sens s’agiter derrière moi, ce qui me réveille un peu, je tourne la tête vers lui et me rends compte que nos situation est incroyablement étrange alors je me lève, lui laissant le champs libre pour agir. Je recule d’un pas, de deux et heurte de mon mollet le deuxième divan, je ne m’assied pas dessus, je suis forte et éveillée et il faut que je le montre au lieu de jouer la femme faible que je suis en sa présence. « Je crois que je vais devoir rentrer. » mon cœur s’accélère, il bat plus vite qu’il ne l’a jamais fait si ce n’est la première fois que Leopold est partit et qu’il m’a abandonnée ici, à mon soi-disant bien heureux sors de fille riche. Je me regarde dans les yeux, ceux-ci ne trahissent aucune faiblesse, aucune envie de ma part qu’il reste mais je sais que, inconsciemment, mon corps attire le sien, tout comme le sien attire le mien. Je passe une main sur mon front et m’approche de lui. « Non, reste. » dis-je en le regardant toujours dans les yeux, je suis encore défoncée, je suis fatiguée, faible, mais je ne veux pas qu’il parte et ferai tout pour qu’il reste avec moi, je le veux encore quelques instants, quelques heures et même quelques jours même si je me cantonnerai à quelques heures. Je prends une grande inspiration et finis par lui tourner le dos, je fais quelques pas dans le salon, attrape une clope et commence à la fumer, mais elle ne m’aide pas, elle ne m’enlève aucun stress, pire, la fumée aurait même tendance à l’amplifiée. J’écrase alors le mégot sur le cendrier et me retourne alors enfin vers Leopold, je crève d’envie de lui dire, lui dire pourquoi je veux qu’il reste, pourquoi je me suis sentie abandonnée sans lui, pourquoi il m’a brisé le cœur autant que j’ai brisé le sien, si tant est que nous en ayons un. Parce que j’éprouvais des sentiments pour lui que je n’avais jamais éprouvé auparavant. Je ne pensais même pas qu’aimer était possible, je prenais ça comme une sorte de légende, un mythe sur lequel serait basé toutes les sociétés du monde, sur lequel serait basé l’humanité en quelque sorte. Je retournai alors près de lui, toujours assis sur le divan, et vint m’asseoir si près de lui que j’aurais pu être sur ses genoux ça n’aurait pas changé grand-chose. Je posai ma main sur son torse et plantai mon regard dans le sien, ne disant rien pendant quelque secondes entière. Je secouai la tête. « Je.. » je finis par baisser les yeux retirai ma main, coupai le contact avec lui et relevai enfin le regard, celui de la conquérante que j’étais. « Je t’aime. Et tu es partit, tu m’as laissée seule, j’ai vécu sans toi pendant près d’un an, tu m’as balancé ces mots comme si ils ne voulaient rien dire et tu es partit, tu voulais que je te retiennes, que je te réponde, mais je ne pouvais pas. C’était ça ou nous détruire mutuellement, seulement tu vois.. On l’a fait sans ça. Alors autant finir le travail en te répondant enfin, ne me croit pas faible Leopold, je ne le suis pas. Et ne repars pas, pas si loin, jamais je ne te courrai après. » balançais-je d’une traite et je me levai, attrapai la bouteille de gin et m’enfilai quelques gorgées.
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Leopold-Ivo Pospisilova
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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptySam 24 Sep - 8:57

Je suis d’une lucidité affligeante. J’ai besoin de quelque chose, de la coke, ou ne serait-ce qu’un simple joint, quelque chose qui nous mettrait sur un même pied d’égalité. Je me rends compte de tout, je suis conscient de chacun de mes gestes et de mes paroles, je déteste ça. Je veux m’abrutir de coke, m’enfariner le pif de cette poudre blanche pour ne rien contrôler. A la place, je joue avec une cigarette éteinte, qui se faufile entre mes phalanges tremblantes de manque alors que Svetlana s’en va. A chaque pas, j’ai l’impression qu’elle ajoute une brique de plus à ce mur invisible qui nous a séparés des mois durant. Il s’était écroulé en même temps que nos lèvres s’étaient rencontrées, mais je n’y croyais pas, pas vraiment. Ce n’était pas comme avant, et ça ne le serait peut-être jamais. Je m’en fous, je m’ne fous, je m’en fous. Je me prends la tête pour rien, comme d’habitude lorsque rien n’anesthésie mon cerveau, engourdie mes membres ou me fait délirer. « Non, reste. » qu’elle me dit, en me narguant avec ce regard vitreux et cette allure chancelante. Merde, ça t’arrives de partager dans ta vie de princesse ? Je force mes doigts à tenir en place, je sers les poings comme un forcené, comme un abruti qui s’empêche de tabasser l’ex de sa copine, comme un petit con confronté pour la première fois de sa minable vie à l’autorité parentale. Comme un gamin, un paumé qui essaie de se convaincre qu’il ne l’aime pas, cette petite, postée devant lui. Je nie tout en bloc, j’aurai cassé la gueule à la première personne qui me balançait que je l’aimais comme un dingue. Je l’aime à en crever, et j’ai faillis en crever. Rien que de me rendre compte de ça, ça m’a achevé. Après, j’ai cherché partout des preuves que tout ce que je ressentais était falsifié par les grammes et les grammes de coke que j’avais sniffé. J’ai arrêté, quatre ou cinq jours. C’était pire, pire que tout. Tout était tellement clair et tellement dégueulasse. Inconsciemment, j’ai commencé à la chercher partout, chez toutes les femmes qui atterrissaient dans mon lit, celle que je baisais vulgairement pour les faire réagir. Elles se sont toutes laissé faire, aucune d’elle n’a protesté, n’a cherché ce quelque chose que Svetlana n’avait eu aucun mal à trouver sans même le vouloir. Alors je les foutais à la porte, à deux heures du mat, et ressortais dans les rues les plus hypes, pour me donner un genre, me faire voir, trouver quelqu’un et recommencer jusqu’à temps de me rendre compte que personne ne pouvait me faire réagir comme elle le faisait, et de prendre le premier avion direction Prague. J’ai cherché comme un petit merdeux, en emportant avec moi le peu de dignité qu’il restait aux femmes de Paris, pour me rendre compte que ça ne servait à rien de chercher quelque chose qu’on avait déjà. Je me prends trop la tête, c’est vrai, et tout ces souvenirs me font l’effet d’une bombe, tout comme sa main qui se pose sur mon torse me surprend alors que je divague complètement sur des choses qui ne valent même pas la peine d’être pensées. « Je... » commence-t-elle en plantant son regard dans le mien, le plus naturellement du monde. Je ne cille pas, reste immobile jusqu’à ce que sa main s’enlève et que son regard se baisse, l’espace de quelque seconde. Elle refait surface, me fixe une seconde fois, d’un regard ferme et déterminé. Et là, je ne sais pas quoi en penser. J’hésite entre Bagdad ou la Palestine, la joie ou la crainte, la prendre dans mes bras ou lui claquer la porte au nez, l’engueuler ou rester muet. J’écoute les mots qu’elle choisit soigneusement, comme si chaque syllabe enfonçait un long et fin poignard dans mon triste corps. Elle m’aime et j’ai pourtant l’impression que son discours est rempli de haine. Elle me reproche tout ce que j’avais besoin qu’on me reproche, tout ce que j’aurais aimé qu’on me reproche. Et ça me blesse, ça blesse mon égo de fils à papa, de mec idolâtré par toute la société, et pourtant, elle me délivre d’un poids considérable. Elle m’aime. Je l’aime. Connard de bonheur à deux balles. Ses mots se contredisent, ils sont autant bénéfiques qu’ils ne le sont pas. J’aimerai croire ses tous premiers mots, mais son ton ferme et fort m’en empêche. Elle a fini sa tirade, son discours de torturée, sa déclaration passionnée. Je me sens con, comme jamais je ne m’étais senti, et Dieu sait combien de fois dans ma futile vie je me suis senti con. « D’accord » je réponds dans un souffle. Ses mots pénètrent dans mon cerveau à une lenteur incroyable. « D’accord, je répète, tu ne me courras pas après, j’ai compris, je ne partirai plus si loin sans toi maintenant, ok. » Je me lève et lui arrache la bouteille des mains. Mes lèvres rencontrent le goulot, mes dents tintent contre le verre et le gin coule abondamment dans ma gorge, imbibe mon cerveau d’une sensation agréable et apaisante. Ma bouche se plaque férocement contre celle de Svet, tel un besoin vital et urgent. Il n'y a pas de détour, aucune subtilité. J'ai envie d'elle tout comme j'ai besoin d'elle. Nos deux haleines alcoolisées se confondent, ma main libre parcourt son corps comme elle avait l’habitude de faire et, alors que j’embrasse le bas de sa mâchoire, je laisse échapper un « Tout ce que je t’ai dit, je le pense encore », une façon abstraite de répondre à son monologue
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Svetlana K. de Lanzac
Svetlana K. de Lanzac

◮ POTINS : 467
◮ JE SUIS LA DEPUIS : 22/08/2011
◮ AGE : VINGT ANS
◮ EMPLOI : HÉRITIÈRE A TEMPS PLEIN
◮ SITUATION SOCIALE : CELIBATAIRE


Feuille de personnage
ϟ RELATIONS:
ϟ THINGS TO DO:
ϟ HUMEUR: Lunatique

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MessageSujet: Re: Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD   Mieux vaut être indifférent et digne que malheureux et pathétique ♢ SVETLANA et LEOPOLD EmptyMer 28 Sep - 11:27

Voilà, j’avais tout balancé, comme ça, comme si c’était normal, en lui faisait le plus mal possible. Je lui disais je t’aime, mais je lui disais qu’il m’avait blessé, qu’il n’était qu’un connard mais que finalement, j’étais comme lui, j’étais lui au féminin. Je baisais des mecs et je les jetais, je ne pensais plus vraiment aux conséquences de mes actes depuis longtemps, plus du tout même. Et lui, lui tout ce qu’il trouve à faire c’est de dire « D’accord. » et ça me donne envie de lui gueuler dessus, de lui dire qu’il n’a pas le choix de toute façon, que c’est comme ça et pas autrement parce que je suis une petite garce qui ne pense qu’a elle. Qu’à elle et à lui aussi, un peu, beaucoup, tout le temps, dès que je suis sobre il envahit mes pensées. Et ça m’a énervée, ça m’a déprimée, ça m’a donné envie de chialer alors j’ai bu, j’ai dansé, j’ai tapé des rails de coke. « D’accord, tu ne me courras pas après, j’ai compris, je ne partirai plus si loin sans toi maintenant, ok. » je ferme les yeux un instant, c’est tout ce que je voulais, qu’il reste, qu’il ne parte plus, plus sans moi, qu’il ne m’abandonne plus, pas aussi longtemps en tout cas. Je ré-ouvre les yeux, pousse un léger soupire et me tourne vers lui juste quand il se lève et attrape la bouteille de gin qu’il porte directement à ses lèvres. C’est ça qu’on à besoin, embué nos esprits d’alcool pour ne plus penser à ce qu’on vient de faire, à ce qu’on s’est dit et à ce que ça peut changer entre nous. Parce que voilà, nous étions deux âmes en peine habituées à la souffrance, comme si c’était normal de perpétuellement souffrir. Finalement, avant son départ pour Paris, je n’avais pas réellement connu la souffrance. Vivre sans lui avait été pire que tout mais ça avait aussi été ma faute, je n’avais jamais montré une affection particulière à son égard si ce n’est ce soir en le retenant sans cesse à mes cotés. Il me surprend alors à m’embrasser, ses lèvres heurte violemment les miennes, comme si il n’avait pas pu attendre plus longtemps et je rapproche mon corps du sien dans le même besoin brutal de contact physique. Notre baiser se fait brulant de désir, je sens sa main chaude parcourir mon corps, tandis que les miennes se baladent déjà sous son t-shirt. Alors qu’il m’embrasse la mâchoire, je l’entends murmurer que « Tout ce que je t’ai dit, je le pense encore » et un fin sourire apparait sur mon visage, voilà, nous y étions, nous avions enfin poussé la porte du bonheur mais pour combien de temps ? Dieu sait que nous ne sommes pas des enfants de cœurs, que nous risquions fort de nous détruire mutuellement mais que, bon sang, on adorerait ça. Alors, dans notre élan, je continue à laisser courir mes mains sur sa peau brulante, l’une d’elle se faufile à sa ceinture et je l’attrape sans ménagement, le tirant légèrement vers moi. « Je sais. » je souffle, je l’ai senti, puis il est revenu, je me doutais que c’était pour ça, pour moi et c’était en partie pour ça que je n’avais pas pu lui en vouloir plus que ça. Il avait finit par rebrousser chemin alors qu’il adorait Paris. Il n’y avait qu’une explication : quelque chose manquait. Tout comme, tous ces mois, il manquait quelque chose à Prague, il manquait quelque chose à Andreiv, il manquait quelque chose à ma vie, c’était lui.
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