Je me nomme Rae Oratorio, je suis né à Athènes, Grèce, il y a 30 ans. Je suis Grèco-russe, mais je possède quand même des origines espagnole et Tchètchène dont je suis très fière. Je suis polygame. Je suis torcionnaire et styliste. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est Dior. On m'a déjà dit que je ressemblais à Tobias Sorensen

LA MÈRE Fracasses. Exploses les assiettes, les verres. Un bol en cristal lourd comme la mort entre les mains, elle oscille dangereusement entre folie et hystérie. Ou bien a-t-elle déjà l'esprit égaré par sa douce infamie ? Le plancher de l'appartement est saupoudré de débris brillants et meurtriers, sa rage les a disséminés. Elle ne hurle pas, seule ses yeux foudroie quiconque ose à cet instant respirer. Ils sont bruyants d'insanités que sa bonne éducation l'empêche de prononcer. Mon père, serein, la détaille comme un phénomène de foire qui finira bien par se calmer. Il l'aime et il l'a hait, ça se lit sur ses traits. Moi, je n'existe pas. Ou si, justement, je suis beaucoup trop tangible ici bas. J'aimerai être un fantôme, spectateur immatérielle de leur scène intemporelle. Ainsi je ne sentirai pas ce liquide chaud et visqueux couler le long de ma joue en faisant bourdonner le monde à mes oreilles. Ainsi je ne sentirai pas la douleur qui m'irradie la joue, pulsent jusqu'à mes yeux d'enfant. Le bol lui glisse des doigts, comme au ralenti, avant qu'elle ne se mette à sangloter douloureusement. Je l'imite et la servante qui attendait, prostrée à l'entrée du salon, se précipite sur moi un linge à la main. Apparemment la coupure est profonde car j'entend un gargouillis de paroles indistinctes s'échanger autour de ma carcasse de gamin. On me pousse sur un fauteuil, où je me laisse choir sans protester. La tête me tourne, j'ai mal, j'ai une drôle de nausée. Faisant de grand gestes pour écartés tout le monde avant de s'approcher comme une lionne enragée, elle prend mon visage entre ses mains d'un air sincèrement inquiet. Se rend-t-elle compte qu'elle appuie sur ma blessure, qu'elle me décroche presque la tête des épaules tant elle tire dessus avec avidité ? Non, et elle ne le remarquera jamais.

LA MER La gamine gémit, les mains perdues dans ses cheveux d'or alors que je me redresse avec un sourire carnassier. Elle est essoufflée, son corps d'ingénue bafouée dessinant dans le sable des postures d'indécence affichée. Je la targue d'un regard hautain avant de murmurer quelques saloperies à son oreille. Bien sûr elle était déjà trempée d'envie par cette découverte du vice pas encore assez vieille. Mais maintenant elle est en plus pendue à mon cou en me suppliant, faisant croitre ma gloire sans difficultés. Me faisant allègrement bander. De toute les manières mon ascension cette nuit est absolue. J'ai réussi à décrocher une demi collection pour une grande marque et ceci n'est qu'un début. Anyway je jouirai de mon succès un peu plus tard, je vais d'abord m'occuper de décharger entre les cuisses magnifiques de cette jeune mannequin. Je sais bien que de toute façon elle se réveillera seule sur la plage demain matin. Mes râles de plaisir viennent pour le moment s'entremêlés aux plaintes extasiées de la belle blonde juste sous moi, et cela suffit à ma bonne humeur. On termine même en amazone, histoire de lui donner un semblant d'illusion de domination, un doux leurre. Juste après, alors qu'elle reprend son souffle, ne réalisant sûrement pas encore qu'elle est entrain d'irrémédiablement tâche sa robe Versace de foutre, moi je m'allume une cigarette d'un air triomphant. L'homme qui a bien accompli sa tâche, voilà tout les enfants. Je la sens s'allonger, certainement pour somnoler. J'en profite pour me redresser sur mes pieds. Marchant vers l'océan, au bout de quelques mètres je sens les vagues venir me chatouiller les oreilles devinant qu'on doit être en pleine marée. Bon, au moins je peux partir tranquille, la jeune fille ne se fera pas surprendre nue par le soleil entrain de se lever. L'eau viendra bien avant la réveiller.

L'AMER Et dix ans plus tard on a le cul posé sur une montagne de poudre, le tout arrosé de champagne hors de prix qu'on passe plus de temps à renverser qu'à boire tant on est défoncé. Mais on fait du fric, alors on se tait. J'ai des dizaines, que dis-je, des centaines de cafards avides qui me mangent dans la main en espérant m'extirper une goute de mon talent. Pauvres sangsues exsangues, elles n'ont pas le moindre chances mais elles continuent avec acharnement. Balançant le café qu'on vient de m'apporter dans une poubelle, je lance un sarcasme de début de saison à l'insignifiante stagiaire qui se confond en excuse. Faut dire qu'elle a sucré mon café, il y a donc tout intérêt à ce qu'elle s'accuse. Une amie qui travaille avec moi s'allume une clope en me tendant naturellement le paquet. Elle sait que je déteste l'égoïsme, sauf si c'est moi qui doit le pratiquer. Et puis, j'ai tout à fait le droit d'avoir des exigences comme un café non sucré. Je fais parti des stylistes les plus en vue du moment et j'ai mes trente ans à fêter. Chose qui me contrarie grandement d'ailleurs. On s'approche soudain de nous, une agent de tout évidence vu son tailleur. Elle me salue, je crois vaguement la reconnaitre et me targue donc de bonté aujourd'hui en lui faisant un signe de tête. Encouragée par ma réaction, du moins je suppose, elle s'empresse de me présenter trois de ses nouveaux mannequins phares, bien qu'ils est tous l'air un peu bêbête. L'un deux attire mon attention, sûrement son air de banlieusard stupidement brute et homosexuel parfaitement refoulé. Il fera des photos magnifique avec Andrej ou Anaé. “ Celui du milieu, avec le crâne rasé, son air de benêt mauvais garçons est dans la tendance. ” Enthousiasme l'agent ouvre la bouche pour parler, mais mon amie la fait taire d'un regard alors que je me tourne vers le jeunot. “ Alors, près à travailler pour moi mon beau ? ”

Bonjour moi c'est smoky doe, j'ai 18 piges et je viens de montpellier, je pourrai venir 4/7. J'ai connu le forum par mon futur tapis de sol, Lev et je pense qu'il est délicioso Finalement, si j'ai bien lu le règlement, j'ai pu voir que le code est code okay !