Je me nomme Vera Elora Gorlanova, je suis né(e) à Varsovie, Pologne, il y a 22 ans. Je suis Polonaise, mais je possède quand même des origines Russe dont je suis très fière. Je suis célibataire. Je suis photographe. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est burberry . On m'a déjà dit que je ressemblais à Anne-Marie Van Dijk

« Vera, tu es ma meilleure amie !»
« Je peux te faire un bisou? »
Un bisou, rien de plus anodin entre deux enfants, deux petites filles aux boucles blondes, deux petites filles inséparables depuis la naissance. Vera s'approche alors de son amie et dépose ses lèvres sur les siennes
« Tu es dégoutante Vera !»
« Non ! Ca veut dire que je t'aime ! »
« Mais les filles, ça ne s'embrassent pas sur la bouche ! »
Vera haussa les épaules. Elle se souvenait d'avoir demandé à sa mère pourquoi les gens s'embrassaient, elle lui avait répondu "parce qu'ils s'aiment", c'était donc tout naturel pour cet enfant de huit ans d'embrasser son amie et puis, elle en avait envie, elle se sentait comme attirée par cette poupée aux yeux bleus, elle la regardait, elle l'enviait, elle était si belle.



« Vera, je m'en vais ! »
« Ou ça? »
« Là où il y a de l'argent, là où il y a de la vie ! Je vais devenir mannequin, je suis belle, on me l'a dit, j'entre dans une agence, je vais être riche et reconnue ! »
« Et moi? »
« De quoi, et toi? »
« Qu'est ce que je vais faire, sans toi»
« Le ménage, il n'y a que ça en Pologne ! »

Vera avait toujours cru en l'amour que lui portait sa meilleure amie, elles se connaissaient depuis l'âge de trois ans. Aujourd'hui, treize ans plus tard, elles se déchiraient, s'abandonnaient. Elles étaient si différentes l'une de l'autre. Vera était moins belle que son amie, elle le savait. C'est donc sans un mot qu'elle la laissa partir, naïvement, croyant qu'elle la reverrait un jour ... Mais bien trop hautaine, bien trop sûre d'elle, son amie la laissa là ... Et Vera commença son ascension seule.

Je les déteste, tous, lui aussi, c'est le pire, le pire de tous, celui qui me fait souffrir, qui m'a anéantie. Pourquoi je suis partie si loin, pourquoi je suis devenue celle que je suis ... si moche ... Et ce tas de graisse que je traine ... Je suis mal.
« Vera, qu'est ce que tu fou bordel ! Ouvres cette porte ! »
Ne lui réponds pas, surtout. Fais la morte, bientôt ce sera ton avenir, oublies-le comme il a su si vite t'oublier. N'écoutes pas sa voix te supplier, n'écoutes que ton coeur, tu entends comme il faibli? Comme tu te vide de toute émotion, de toute sensation? Tu ressens ce plaisir inouie de l'abandon?
« Vera ! Je sais que tu es là ! »
Il m'attèle la porte de ses poings, je l'entends, il veut encore de moi, je le sens. NON ! N'écoutes que ton corps, les derniers coups de ton coeur tout contre ta poitrine, tu as froid, tu t'éloignes de lui, tendrement, son visage n'est plus que brouillard, dis lui au revoir, dis lui adieux, à jamais.


Je ne peux pas, je suis si faible mais pourtant mon coeur l'appelle, ses pas résonnent dans ma tête, ses mains caressant mon corps glacial et sans vie.
« Putain bordel Vera qu'est ce que tu as fais ! »
Je sens la colère, la tristesse et l'amertume dans sa voix, je sens la peine et l'amour tout entier venir m'envelopper. Il est là, près de moi, ses doigts glissants sensuellement dans mes cheveux rouges, sans mes cheveux de noeuds, il suffoque comme je m'en vais. Je sens la chaleur de son souffle tout contre ma peau, ses lèvres humides venir toucher les miennes, mais déjà, je ne suis plus sienne.


Cette tragédie, c'est pour lui que je l'ai mise en scène, la fin, ma mort, ma destinée. Je me sentais mal, si mal dans ma peau, un chemin si grand entre mon esprit et mon corps. Laide et repoussante, l'envie irrésistible de devenir ce mannequin croisé dans la rue, ce rire qui résonne encore dans mes oreilles lorsque je m'affiche face à un jury ... Ce regard moqueur, glacial, et cette façon de me dire
« Vous êtes trop grosse »
Trop grosse pour quoi? Pour devenir l'effigie d'une marque? Pour réaliser mon rêve? Pourtant cela fait des mois, des années que je ne désire qu'une chose : devenir mannequin, j'abrutis mon corps, je refuse toute nourriture mais je suis encore bien trop grosse pour satisfaire leurs yeux. Et puis lui, il ne m'aime plus, il m'abandonne, il ne me reste plus qu'une chose à faire ... en finir.

Tu dois l'abandonner, lui dire au revoir, d'une autre façon. Un sourire en coin, une larme au coin de l'oeil, la main levée vers les tiens, tu te dois d'être forte, forte pour toi même, pour eux.

Vera tira sur ses mains pour en recouvrir ses poignets et ses mains, elles réajusta son bonnet et après un dernier regard, enjamba l'escalator qui la mènerait dans un autre pays, un autre avenir. Polonaise, elle n'a jamais réellement quitté son pays, pourtant, les bourses lui permettent d'étudier ailleurs, de devenir photographe, d'entrer dans ce monde qu'elle a toujours rêvé de parcourir : celui de la mode. Elle sait que les chemins seront parcourus d'embuches, mais elle se sent prête, désormais, à devenir celle qu'elle a toujours été : une artiste.

Appareil autour du cou, elle n'hésite pas à le trituré des millions de fois, perdues dans ses pensées, elle n'entend pas cette fois qui lui demande pour la troisième fois : « Vos papiers d'embarcation » Elle sursaute, elle sourit et timidement, elle tire de sa poche ce sésame qui l'amène vers d'autres horizons. « Bon voyage ». La voilà entrée dans l'avion, souriante, rêveuse, elle se veut nouvelle. Elle regarde autour d'elle pour trouver sa place, une place de choix, près du hublot, une place qui la rendra vite nerveuse. Elle en oublie le gros lourd à côté duquel elle passera le voyage, elle oubliera vite son regard fixe, sa voix encombrante, elle oubliera vite l'histoire qu'il lui conte. Maintenant, plus rien ne compte à ses yeux que ce chemin.

« Bienvenue à Prague ».
On lui sourit, on l'invite à sortir et à faire sa nouvelle vie. Un appartement lui est déjà désigné, elle se réjouit d'avoir pensé à faire tout le nécessaire à Varsovie et déjà, sa famille lui manque ...
Arpentant les ruelles de la capitale, Vera ne peut s'empêcher de photographier ce qui lui plait lorsqu'elle s'arrête devant une enseigne de mode. La voilà collée à la vitre, les yeux ébahis, le regard vague, le sourire en coin, elle s'y voit déjà : photographe de mode, elle s'y voit déjà : sur le haut des podium ... Mais une voix la fait redescendre sur terre « Hey la bouseuse ! Tu fais de la buée sur la vitre ». Elle sursaute, sourit et s'en va ... Sa vie n'est pas terminée, elle ne fait que commencer. Et elle le sait, peu de personnes ont cette chance infinie : revivre.

Bonjour moi c'est Alanie, j'ai 22 ans et je viens de Picardie, je pourrai venir 7j/7. J'ai connu le forum par Freakangel {Lise} et je pense qu'il est j'ai accroché, c'est le type de forum que je recherchais et Prague, une ville juste magnifique, alors ouverture spéciale, me voilà ! Finalement, si j'ai bien lu le règlement, j'ai pu voir que le code est CODE OK