Une longue journée venait à nouveau de prendre fin, enfin, une longue journée de travail. J’avais besoin de me détendre mais je savais très bien que ce soir il y avait une soirée spéciale au ritz et que je me devais d’y aller. J’étais un de ces modèles en vogue que les photographes s’arrachaient ainsi que le styliste. Vogue, c’était d’ailleurs pour ça que je faisais partit de ce groupe, ça et mes nuits de débauche dans le quartier riche de la ville. Nous étions la jeunesse dorée adoratrice de mode et de coke, l’élite formée par deux jeunes femmes en manque de reconnaissance. Mais qu’importe, si tout cela pouvait m’en apporter à moi aussi, de la reconnaissance. Quoi qu’un peu plus ou un peu moins. Je rentrai alors chez moi où je trouvai ma petite maie actuelle dans la salle de bains seulement vêtue d’une serviette. Je posai alors mes lèvres sur son épaule, avant de la regarder via le miroir « Tu m’accompagnes ? » demandais-je à la jeune femme, nous n’étions pas de la même agence et ce soir la sienne n’était pas conviée, mais j’avais droit à avoir une cavalière a ce genre e soirée. « Non, elle se retourne, je sors mais pas avec toi. » Elle posa alors un chaste baiser sur mes lèvres et me laissa la salle de bains libre que j’utilisai alors. En sortant, je n’avais également qu’une serviette autour de ma taille et je la vis elle, déjà habillée d’une robe courte et affriolante, l’une de celle qui laissait trop peu de place à l’imagination. « N’oublie pas que tu as déjà un homme. » dis-je en rigolant, en faisant référence à sa tenue sexy. J’ouvris alors le placard et en sorti un boxer que j’enfilai, puis mon pantalon de costume noir et une chemise claire. Pas de cravate, parce que j’étais un mannequin, j’allais certes à une soirée habillée mais je n’étais pas un employé ou allez savoir quoi, je devais rester stylé et la cravate à le don de casser tout le style. Une fois prêt, je sortis de l’appartement et appelai un taxi qui me conduisit au Ritz où je vis déjà de nombreux autres mannequins tous plus élégants les uns que les autres. J’entrai alors dans le hall et tente d’apercevoir une tête connue, lorsque je tourne la tête vers elle. Micah, elle sourit timidement et je la trouve vraiment à croquer comme ça, plus que ça, j’ai envie d’aller lui parler immédiatement même si nous sommes en couple, même si je ne devrais pas, je m’avance, traverse la foule et pose une bise sur chacune de ses joues parce que c’est plus fort que moi. Son parfum m’enivre déjà, mon cœur s’accélère et je sens que ce soir je n’aurai pas besoin de coke pour me sentir vivant. « Bonsoir. Tu es splendide. » déclarais-je.

Je me perds dans le brouhaha qui m'entoure malgré la musique de fond qui donne un côté raffiné à la soirée où le gratin de la ville c'est réunis pour le meilleur mais aussi pour le pire. Je me mélange à cette foule qui ne m'accorde même pas un regard pour être née dans un autre monde que le mien. Des rires viennent à s'envoler autours de moi alors que malgré mon sourire je m'évade dans mes pensées d'un air absent. L'envie de quitter cette soirée pour retrouver mon homme ne cesse de passer dans ma tête ce qui me pousse un peu plus vers la sortie. Dans un dernier sursaut de lucidité je balaye la salle du regard où je croise alors le tien. Mon cœur bat avec douleur dans ma poitrine alors qu'un sourire se dessine sur tes traits alors qu'il semble que tu vienne de me reconnaître. Evzen est très vite éclipser face à ta silhouette que j'apprends à connaître. Tu es devenu un homme séduisant qui doit avoir la chance d'être courtiser par tout un tas de fille dont j'ai été bannie il y a de ça de nombreuses année par ta famille. Au fond, tes parents avaient raison, le prince que tu es et que tu étais déjà l'époque doit s'entourer des bonnes personnes et non de la clocharde que je représentais. Tu t'approches alors de moi avec une certaine peine vu cette foule qui nous sépare. Ton regard brille toujours de cette douleur qui prouve à tous que tu es bien meilleur qu'eux. De l'arrogance ? Il y en a toujours été question pour ta personne pourtant chaque homme à deux visages et tu ne fais guère exception à la règle. J'ai aimé l'enfant que tu étais mais qu'en ai-t-il à présent que nous sommes adultes. Je ne peux nier l'effet que tu me fais avec un simple sourire à croire que je me rabaisse au rang des femmes guidées par leurs hormones par ta faute. Je devrais te détester pour ça mais la joie de te retrouver l'emporte une fois de plus. Tu dépose un baiser sur chacune de mes joues alors que je les sens rougir sous tes caresses amicales. Le regret l'emporte l'espace d'une seconde avant d'être remplacer par de la culpabilité à l'encontre de l'homme qui partage ma vie. C'est Evzen qui fut à mes côtés lorsque la réalité de ma maladie éclata au grand jour et non, toi. « Bonsoir. Tu es splendide. » Je détourne le regard alors que son compliment me touche bien plus qui ne le devrait alors je sens une bouffée de chaleur m'emporter. Je me sens tout à coup à l'étroit dans ma robe pire j'ai l'impression de jouer un rôle qui n'est pas le mien. J'essaye en vain de chasser mon malaise tout en me concentrant sur le sourire délicieux qui se peint sur tes lèvres.

« Je peux te retourner le compliment pire même je fais tâche à tes côtés. » Un léger rire s'échappe de ma bouche alors que la gêne prend le dessus. Je me sens tellement idiote de dire ce genre de paroles comme si j'étais le genre à aimer qu'on la complimente sans cesse pire, qui les cherche ! Ma coupe de champagne devient trop lourde de sous entendu dans ma main, en connaissant le mélange peu recommander de l'alcool et des médicaments. Mon rire est interrompu par le basculement de mon corps en avant par une personne qui ne prend même pas conscience de ma présence sur son passage. Cette personne qui me pousse dans les bras de mon premier amour alors que je bafouille des excuses en tout genre. « Je je suis désolé. »

« Je te retourne le compliment, pire même je fais tâche a tes cotés » je haussai un sourcils alors que la jeune femme disait ça, comme si elle faisait tache, elle était sublime, incroyablement rayonnante et peu de femmes à cette soirée pouvait faire le poids fasse à elle. « Arrête de dire n’importe quoi ! » dis-je en souriant toujours, trop heureux de la revoir. Je vois alors quelqu’un qui la bouscule, elle chancèle et atterrit dans mes bras, je l’attrape alors par la taille et elle se redresse, je lui souris mais je n’accepte pas que les gens la traite comme ça, elle n’est pas issue de notre monde mais s’y fait une place, elle a donc le droit d’être respectée comme tout le monde. Elle s'était excusée, mais ce n'était pas à elle de le faire en plus elle avait éviter de renversé sa coupe e champagne, que ce soit sur moi, sur elle ou sur le sol. Chapeau. « Hey, des excuses c’est trop demandé ?! » lâchais-je à l’inconnu qui se retourne, m’aperçoit, me reconnais et balbutie quelques mots d’excuses absolument hypocrites et carrément incompréhensible, déjà quelqu’un de bourré à cette heure, on était pas rendus. Je baisse les yeux sur micah qui, malgré sa taille mannequin, reste plus petite que moi et passe une main dans mes cheveux. « Alors, qu’est-ce que tu deviens à part une mannequin qui se fait un nom de jour en jour ? » demandais-je alors que j’attrapai une coupe de champagne sur un plateau qui passait par là, elle en avait déjà une elle alors je ne lui en propose pas. « Ca te dirais pas qu’on s’éloigne un peu d’ici, de toute cette foule ? » ajoutais-je, toute mes questions l’ennuient surement mais je ne ‘lai plus vue depuis si longtemps, j’ai besoin de tout savoir sur elle, je veux savoir comment à été sa vie sans moi, je veux savoir si ça a été aussi difficile pour elle, au premier abord, que ça l’a été pour moi ou si elle m’avait déjà oubliée, si finalement je n’étais plus rien pour elle ou si elle avait encore cette sensation dans le ventre en me voyant, comme moi je l’avais, la chaire de poule et l’option sourire automatique. Finalement, je ne l’avais sans doute jamais oubliée, j’avais appris à vivre sans elle, à me voiler la face à l’aide de poudre blanche et autres substances dangereuses, j’avais appris à vivre avec une femme dont je n’étais pas amoureux mais qui vivait avec moi la plupart du temps. Je ne vivais plus vraiment, je ne faisait qu’observer ce qu’était la vie a travers mes lunette ray-ban qui avait couté le prix d’un petit chien.

Je me perds dans le bleu de ton regard qui ne cesse de caresser ma peau tout en me rendant fiévreuse. J'essaye de mettre de l'ordre dans mon esprit alors que seule l'idée d'être en ta présence me remplit de joie. Pire je me sens épanouie à tes côtés dans ce monde qui n'a jamais été le tien. Pas comme toi. Comme toujours une barrière nous sépare, celle de l'argent même si à présent j'ai la chance de pouvoir me pencher au dessus de cette barrière pour te tendre la main mais en aurais-je la force ? Cette force qui perd vite d'intensité lorsque mes pensées se tournent vers l'homme qui dort dans mon lit en cet instant et qui attends avec impatience mon retour. Cet homme qui n'est pas toi … Rien ne sert de ressasser le passé pourtant je ne cesse de me poser des questions à notre sujet. Et si il n'avait pas été question de séparation entre nous, serions nous ensemble mais surtout heureux ? Je ne trouve malheureusement aucune réponse pire, je sens les remords me dévorer. « Arrête de dire n’importe quoi ! » Je lève les yeux en ciel en sachant que j'ai perdu d'avance face à ton entêtement qui lui n'a pas changé avec le temps. J'en souris même en pensant à tous tes caprices qui ont agités nos jeux tout en les rendant encore plus passionnant. Malheureusement mon sourire se fane vite alors que je sens un poids en arrière qui me surprend. Je retiens un cri alors que je chancèle pour trouver un appui solide dans les bras d'Alexej. Le rouge me monte tout de suite aux joues alors que j'essaye en vain de balbutier des excuses qui se meurent dans ma gorge. L'espace d'une seconde, le rouge de mes joues n'est pas dû à ma chute mais plutôt à ta proximité qui me laisse imaginer sous ton costume ce corps parfaitement dessine que j'ai tant envie de découvrir. « Hey, des excuses c’est trop demandé ?! » Je reprend ma place avec une lenteur non souhaitée alors que tout prêt de gouter à la tentation, je sens la frustration être mienne. Mes yeux s'écarquillent alors que je te vois interpellé mon agresseur en quelque sorte. Ma main se pose sur ton bras pour te sommer d'arrêter tout de suite mais non. Au lieu de ça tu prends ton regard hautain et je vois clairement que la gêne soudaine du jeune homme te fais jubiler. « Alors, qu’est-ce que tu deviens à part une mannequin qui se fait un nom de jour en jour ? » Tu te retourne vers moi comme si de rien n'était en passant ta main dans tes cheveux. Geste qui tient plus du tic dans ton cas. Je sens ton sourire mettre du baume à mon âme pourtant mon regard reste rivé sur cet homme que tu as humilié pour moi. Je ravale avec peine ma pitié et ma fierté avant de tourner mon regard vers toi. « Tu n'étais pas obligé ! Je sais me défendre toute seule, Alexej. » Mes lèvres pincées montrent clairement ma rancœur que j'ai envers ton comportement qui me fait bien plus de mal que tu le pense.

« Ca te dirais pas qu’on s’éloigne un peu d’ici, de toute cette foule ? » Tu attrape une coupe de champagne alors que la mienne devient trop lourde dans ma main. Je sas très bien qu'un tête entre toi et moi serait une très mauvaise idée surtout quand je repense au doute qui m'agite concernant mes sentiments pourtant au lieu de ça, j'hoche la tête doucement en signe de réponse alors que la brise encore douce pour la saison lèche mes épaules. Je frémis doucement tout en m'approchant de l'immense terrasse qui semble avoir été désertée par la foule. Je m'approche alors de la balustrade pour y déposer ma couple tout en me donnant le loisir de fuir ton regard pour porter le mien sur cette ville qui nous a vu grandir. Cette ville magnifique même lorsque la lune prend son règne. Je ferme les yeux quelques secondes avant de prendre une inspiration et me tourner pour te faire face. « Je suis désolé, mais j'ai horreur que tu agisse comme ça à croire que ça aussi ça n'a pas changé. » Je souris doucement tout en laissant un petit rire nerveux m'échapper. Bizarrement j'ai peur de te voir ouvrir la bouche ….