Je me nomme Dimitri, Gaali-Zohar, je suis né(e) à Leskovac, Serbie, il y a 27 ans. Je suis tchèque, mais je possède quand même des origines serbes et au choix dont je suis très fière. Je suis mariée à Zivka. Je suis assistant styliste ou photographe ou autre. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est dior. 

Ils se sont rencontrés en Serbie, par des études communes aux seize ans de Zivka. Ils se sont parfaitement compris, et aimés, et ont décidé de se marier quatre ans plus tard. Mariage non apprécié par leur familles respectives, ils sont partis à Prague pour y vivre.
Ayant beaucoup de mal à subvenir à leurs besoins, Dimitri a du arrêter ses études aux beaux-arts pour travailler comme assistant. C’est un boulot qu’il déteste car cela ne lui demande aucune réflexion. Il s’y sent oppressé et inconsciemment, il en veut à Zivka pour ça.
Ce sont deux personnes ayant une vision très mauvaise de leur vie, très instables psychologiquement, c’est pourquoi leur couple ne tient qu’à un fil.
Malgré cela, ils s’aiment éperdument, mais ont du mal à se le montrer, et Dimitri peut se montrer parfois beaucoup trop protecteur envers la jeune serbe, à la limite de la violence.
(Il est possible qu’il entretienne une relation avec une autre fille, c’est au choix, mais dans ce cas ce serait purement physique et non sentimental.)

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MOI TOI NOUS

extrait de fiche.
Dimitri referme le papier et manque de le froisser comme il l’avait froissé lui-même. Derrière lui, couchée sur le lit, la jeune serbe sait qu’il est furieux. Mais il la comprend, c’est ça le pire. Parce que voila, quand elle ne va pas bien, Zivka écrit, Zivka se perd dans ses constellations, dans ses dieux grecs qui ici n’existent pas. Zivka ne va souvent pas bien, c’est une gamine, mais une gamine lucide et c’est en cela, ni plus ni moins, qu’elle est folle. D’ailleurs, elle s’approche de lui, à moitié nue, et se colle à son corps tout en encerclant ses bras autour de ce dernier. Leurs deux mains se rejoignent, et sur chacune brille l’alliance de leur alliance. Eternelle. Pour le meilleur et pour le pire. Pour le pire. Dimitri rit, d’un rire que Zivka n’aime pas du tout. Il rit et se moque. Pour le pire. Il sert un peu trop le poignet de Zivka et l’écarte de lui comme on chasserait un insecte importun. Pourtant, ses gestes sont doux, trop doux. La serbe voudrait qu’il s’énerve, qu’il la frappe, qu’il casse quelque chose. Elle voudrait n’importe quoi qui puisse le soulager. Oui mais voilà, tant dis qu’elle s’éloigne de lui à nouveau, effrayée, pour retourner sur le lit, il se retourne et s’inquiète. Il n’aime pas lui faire peur. Il lui fait de plus en plus peur. Pourquoi sont-ils comme ça ? Se sont-ils connus trop tôt. Mariés trop jeunes. Foutaises, cela n’a rien à voir. Ce qu’il y a voir, c’est que Zivka est une gamine lucide qui ne peut pas s’empêcher de voir le monde dans tout ce qu’il a de plus noir. De plus vicieux. Ce qu’il y a, c’est que Dimitri ne peut s’empêcher de la surprotéger, au point de l’étouffer. Ce qu’il y a, c’est qu’il ne peut s’empêcher de lui faire peur, parce qu’il s’emmerde. Il faut bien le dire, il s’emmerde. Obligé de se taper un boulot de larbin pour faire vivre son ménage, il suffoque et manque d’art, de rêve. Et Zivka sait tout ça, mais que peuvent-ils y faire. Alors il retourne au près d’elle et se couche en posant sa tête , si lourde, contre la poitrine de sa femme. Celle-ci, regardant le ciel de Prague, trop peu étoilé à son gout, lui caresse les cheveux et lui chuchote, en hébreu : « ne dors plus jamais effrayé, mon amour. »