Je me nomme Savannah au choix, je suis né(e) à Londres, Angleterre, il y a 25 ans. Je suis anglaise, mais je possède quand même des origines porto-ricaine dont je suis très fière. Je suis célibataire ou en couple, au choix. Je suis une fille à papa. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est gucci.

─ Elle est née à Londres et y a toujours vécu.
─ Ses parents sont très fortunés. Elle dépense sans compter et peut tout obtenir de son père.
─ Elle a rencontré Lacey à cinq ans. Elles sont devenues inséparables, jusqu'à ce que Lacey déménage à 18 ans. Depuis elles s'échangent des messages toutes les dix minutes et s'appellent tous les jours et s'organisent des voyages partout en Europe.
─ Elle est : fêtarde, souriante, lunatique, chieuse, sociale, amusante, généreuse, glamour, aguichante, têtue, gourmande, curieuse, chochotte, indépendante (mais fille à papa), franche.
─ Elle s'est décidée un mois plus tôt à venir vivre chez Lacey à Prague (à vous de décider ce qui l'a poussée à enfin déménager).
─ Le reste de l'histoire est libre :)

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MOI TOI NOUS

« C'est les claires ou les foncés les meilleures cerises ? » « Ca dépend de la marque baby. » Ca devait être ça ouais. Sans poser plus de questions, j'en pris une de plus dans le tas. Mes jambes recroquevillées sur la chaise, je laissais Savannah finir de se coiffer en face de moi. « Bon allez montre moi où t'en es.» « J'en suis au point de départ, j'y arrive pas. » Une certaine déception pouvait se lire dans ma voix. « Mais c'est pas si dur, regarde. » J'observais. Vraiment. Toute mon attention était concentrée sur ma meilleure amie. Pendant deux minutes à peine, le temps qu'il lui fallu pour effectuer ce que j'essayais depuis désormais trois heures. Elle tira alors la langue pour faire apparaître une queue de cerise nouée. « Tu m'énerves ! » « Mais nan tu m'adores. » Elle affichait un sourire sûr d'elle, et elle le pouvait. Je l'adorais, c'était certain. Et ces moments totalement inutiles qu'on passait ensemble me manquait. Depuis mon déménagement, on pouvait presque compter nos rencontres sur les doigts d'une main, alors qu'auparavant on se voyait tous les jours. Désormais, ce n'était possible que l'espace d'un weekend ou d'une courte semaine. Cette fois-ci, je squattais la chambre d'ami de chez Savannah depuis trois jours … il ne nous en restait que deux. Et cette maudite queue de cerise qui continuait à ne pas se nouer dans ma bouche. Je lui adressai alors une grimace que j'arborais toujours lorsque j'avais tort et qu'elle devait trouver si mignonne à force. « Allez, c'est qu'une question de pratique … t'en as pourtant aligner des rencontres entre ta langue et celle d'un autre, tu devrais y arriver. » « J'en ai apparemment aligné moins que toi pouffiasse. » Cette petite insulte n'en était pas une. Non. Elle faisait partie de nos termes amicaux qu'on s'échangeait parfois pour se prouver notre amour inconditionnel. Elle ignora ma remarque comme souvent et reprit la parole. « C'est vrai que Jake était pas doué, mais tu devrais réussir après avoir rouler un patin à Jude ... » On leva alors les yeux au ciel -enfin au plafond- pour se remémorer ses baisers. Langoureux, tendres … uniques. C'était vrai qu'il était pas mauvais le Jude. Merde alors j'avais même plus son numéro. On éclata de rire par la suite et j'essayais une dernière fois. J'essayais réellement. J'en avais mal à la langue d'ailleurs et mon visage effectuait un tas de grimaces. « J'abandonne. Avant de devoir aller aux urgences pour une foulure de la langue. Tu gardes l'avantage ... » Savannah se marrait, normal. Ma souffrance la faisait rire. Uniquement parce que c'était une petite douleur hein, sinon elle pleurerait avec moi. Mais un jour j'y arriverais, un jour. « Et pourquoi y a des noyaux dans les cerises ? » J'avais un air sérieux comme si j'attendais une réponse à cette question existentielle … mais en réponse, Savannah me lança une cerise, puis deux. Et la guerre de la cerise fut déclarée.

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« Mmmnnhhan éteins la lumière Lacey ! » Tiens une voix me parlait. Etait-ce Dieu ? Au féminin ? Nan c'était impossible. Je pensais alors rêver. Je me retournais d'ailleurs dans le lit. « Allez bouge tes fesses et éteins ça. » Ce que je croyais n'être que du rêve ne l'était plus. Non. Une tape appuyée contre mon ventre m'avait fait ouvrir les yeux. Dur de décoller ses paupières après la soirée de la veille. « J'peux rien faire. Soleil. Pas lumière. » C'était assez clair non ? « Ferme tes yeux tu verras plus. » Logique implacable. Je ne savais pas ce qu'elle avait finit par faire, mais pour ma part, je m'étais aussitôt rendormie. J'avais alors vu des éléphants volant boire des litres de tequila, remplaçant le sel par de l'avoine et le citron par une aubergine. D'une banalité absolue. Je devais certainement me marrer dans mon sommeil, enfin jusqu'à ce que l'éléphant se mette à manger une cacahuète avec ma tête. J'étais une cacahuète moi ? Je me réveillai alors en sursaut, prenant une position assise sur le lit. « Naaan je suis pas une cacahuète ! » Waouh. Les yeux ouverts, je tournais la tête pour reconnaître notre chambre d'hôtel. Ce n'était qu'un cauchemar. Ouf. Je pouvais respirer. « Qu'est-ce que t'as Dumbo encore ? » Je me demandais qui parlait, jusqu'à ce que mon regard aperçoive une Savannah vautrée par terre. Ouais, par terre. « Qu'est-ce que tu fous là toi. » « Il est beau le sol. » Tout à fait. Je vis alors le réveil sur la table de nuit, qui affichait midi. « On est censée prendre un avion dans quatre heures. » L'idée faisait peur. Gueule de bois en l'air ? Ca pouvait être un film passionnant à mon avis. « Lève toi, faut qu'on se bouge. » ordonnais-je en me levant. Le mur fut mon meilleur ami pour me diriger jusque dans la salle de bain où j'espérais pouvoir bénéficier d'une douche dégrisante. Ce qui n'existait pas. Aie. On n'était plus habituée à passer des soirées du genre ensemble. C'était donc de la faute de nos parents si on virait alcoolique à chaque fois. Ils auraient jamais dû nous séparer.