chapitre premier - stranskii compagnie

1. ONCE UPON A TIME ; LA VIE ; LES STRANSKII

J'étais devenu accro, pas un jour ne passait sans que j'ai besoin de les observer. C'était une sorte de drogue, un besoin immense et insatiable de savoir ce qu'ils faisaient, quand et comment. Heureusement pour moi cette année j'étais dans la classe de Petr-andel, mais tout le monde l'appelait Petr. D'une part parce qu'il aimait qu'on l'appelle de la sorte et d'autre part parce qu'Andel le lui allait pas. Petr était loin d'être un ange. Lui et Behevia, sa soeur, - la plus jolie fille que je n'ai jamais connue - ne se quittait jamais. Parfois, j'avais l'impression qu'ils s'aimaient, mais qu'ils s'aimaient vraiment. Je savais qu'il se passait des choses étranges chez eux, je savais que tous les Stranskii étaient vraiment différents.

Le jour où ils ont su, ce jour là ce fut le début, le début de ma vie. La frustration. Une douce douleur qui me saisissait le coeur et ce rire. Cet éclat aussi tranchant que du verre. L'amour. La peur. L'envie. C'était la vie.

Avant ce jour, j'étais seulement le voisin. Chaque matin je me levais. Je glissais mes doigts entre les rideaux et je regardais la fenêtre d'en face. Behevia avait chaque matin le même rituel et chaque matin elle était encore plus belle. Un reflet. Elle me hantait, chaque jour je regardais, elle caressait doucement son corps à demi nu, ses yeux rivés sur son reflet et ce miroir, la beauté. Et elle éclatait de rire comme si elle savait. J'allais m’asseoir pour attendre le bus et je les voyais sortir la main dans la main, un air de conspirateur sur le visage, un regard sombre et intolérant, mais une incroyable douceur.

2. BEHEVIA SEULEMENT.

Behevia était la plus belle créature que je n'ai jamais vu. Elle était immensément grande et ses jambes étaient interminablement longues. Ses yeux verts, ses taches de rousseurs sur tout le corps, ses cheveux roux. Elle avait les lèvres pulpeuses. Et un rire, envoûtant, entêtant. Elle ne ressemblait à aucun membre de sa famille. J'étais amoureux, j'étais fou. Elle était insolente, provocatrice. Mais elle était douce et sauvage. A chaque mouvement on croyait qu'elle allait se casser. Mais c'était le plus forte.

3. LA PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE.

Je te vois. B. Ce mot était entre mes doigts depuis une bonne heure maintenant. Je savais que c'était elle. Mon coeur allait éclater, elle savait. Elle savait que je la regardais, elle savait peut être que je l'aimais. La peur. Mes doigts tremblant glissèrent le long des rideaux. Behevia était là. J'entendais son rire. Elle savait. Je guettais. Sa crinière rousse le long de son dos, son sourire, ce reflet. L'image que me projetais son miroir, c'était comme un rêve. Ses doigts glissèrent le long de sa nuque. Mon souffle s’altéra. Elle savait. Elle envoya un baiser et je sus qu'il était pour moi. Le bus. Petr. Ses yeux verts plantaient sur moi, lui aussi il savait. Elle t'attend. P. / Ce soir. B.

Ce soir là, ce fut le début. Le début de la fin, l'avenir. Un jeu malsain. La vie.

chapitre second - dépendance.

1. LE CIEL.

Ses cheveux roux sur sa peau laiteuse. Sa chambre rose bonbon. Son parfum. Mes mains sur son corps. Encore plus fort. Ses éclats de rire. Son souffle dans mon oreille. Cette fois elle était à moi. Ses doigts tirant mes cheveux. Plus fort encore. Et Petr.

Behevia menait la danse, elle hurlait mon nom comme si nous étions seul au monde. Elle jetait sa tête en arrière, ses reins frappant les miens. Une douce violence. Une agréable douleur. Un feu ardent. Une envie de plus, encore est toujours plus. « On va faire un jeu. » Le noir complet, les yeux bandés. La frustration. L’excitation. quatre mains. Une force. Il était là. Je sentais sa virilité, son parfum, son souffle. Ses mains sur mon coup, manque d'oxygène. L'excitation, la frustration. J'en oubliais Behevia. Je savais qu'il était là. sa voix. le septième ciel.

2. PETR-ANDEL, LA SEXUALITÉ, LA CRUAUTÉ.

Petr-Andel était beau, grand, fort. Mannequin, mesquin. Cruel. Ses yeux verts se plongeaient dans les miens. Overdose. Le vide, l'infini, la peur, l'envie. Machiavélique. Petr était cruel, il était sexuel, dangereux. Loverdose. Son visage sur tous les murs. Il m'avait fait oublier Behevia. J'avais tout découvert dans ses bras. J'avais peur mais j'étais vivant. J'ai tout perdu. Le même rire que sa soeur. Cette éclat comme du verre. C'était la fin. Il a rit encore et il est parti. C'était fini. Je n'étais plus rien, plus rien sans lui. Sans elle. Sans eux. Les Stranskii.

3. FOLIE PASSAGÈRE.

Les Stranskii étaient fous. Ils m'avaient fait sombrer. J'étais mort ou presque.