Je me nomme casper gustav alois dahl, je suis né(e) à boden, en suède, il y a ving-deux ans. Je suis tchèque, mais je possède quand même des origines suèdoises qui dont je suis très fier. Je suis célibataire. Je suis serveur dans un bar, et étudiant en arts. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est gucci. On m'a déjà dit que je ressemblais à josh beech.

Bonjour moi c'est holy hole, j'ai seize ans et je viens de bretagne, je pourrai venir 7j/7. J'ai connu le forum par bazzart et je pense qu'il est wonderful. Finalement, si j'ai bien lu le règlement, j'ai pu voir que le code est ok, svet'

« Elle est morte, c’est ça ? » Elle baisse les yeux, visiblement impuissante face à ma question. J’échappe un long soupir, misérables foutaises. On m’avait élevé dans l’ignorance ; Une belle, une vraie. Tant d’années à me poser des questions, tant d’années à me demander qui j’étais réellement. Je me pince la lèvre, attendant une éventuelle réponse de ma tante. En vain. Tante Ana était très importante pour moi, elle m’était indispensable. C’est grâce à elle qu‘un sourire flotte sur mon visage, c’est grâce à elle que je suis là, c’est grâce à elle que je goûte à la vie et même, au bonheur. Un deuxième soupir, signe de mon exaspération. Un sourire se dessine sur ses lèvres, elle porte son attention sur le garçon que j’étais. « Lui aussi. » Orphelin, n’est-ce pas ? J’hausse les sourcils. Pourquoi me l’avoir caché durant tout ce temps ? Elle m’explique que c’était un accident. Banal ; de voiture. « Ils t’aimaient, Casper. Ne l’oublie pas. » D’après ses propos, le jour du drame, ils m’avaient laissé seul à la maison - bonne, mauvaise chose ? - confiant à Ana de me rejoindre dans la journée. Plus elle me détaillait la situation, plus je me sentais partir. Je n’étais pas triste, j’étais juste déçu. Déçu des faits et gestes de mes paternels. Ils m’avaient lâchement abandonné. J’ai quatorze ans, et j’en veux à mes parents ; Ils sont partis sans me dire au revoir, ils sont partis comme de vulgaires voleurs. Est-ce qu’ils voulaient se débarrasser de leur fils ? Partir tôt, et ils avaient gagné. « Je ne ressens rien. Est-ce que tu trouves ça normal que je ne ressente rien ? » Quelques semaines plus tard après l’aveu, j’étais perdu. Je posais des questions, tenant à en savoir davantage sur la vérité. Une fois mes interrogations posées, j’attendais sagement. Tournant autour de moi, je cherchais du regard Ana. Elle n’était pas là, pas là pour me répondre. Je lève les yeux au ciel. Perdu, seul. Perdu et désespérément seul. « Et, si je m’adresse à vous ? Pourquoi ? Pourquoi m’avoir fait ça ? » C’était insensé, stupide et puéril. Je pouvais rester là des heures. Je pouvais être pris pour un fou, cela m’importait peu. « Bon anniversaire, Casper chéri. » De vive voix, de bon cœur. Je les regarde tous, l’air légèrement enchanté. Quelques cousins, Oncle Bernt, Tante Ana. Ils avaient l’air heureux, heureux pour moi. Pourtant, je ne l’étais pas. Ana pose un gâteau devant mes yeux, un gâteau avec quinze bougies. « À présent, fais un vœu. » Je jette un regard autour de moi. « Je veux voir mes parents. » J’éteins les nombreuses petites lumières. Tous, haussent un sourcil. Je sais qu’ils ne me comprennent pas, que ce n’est pas la tradition, les règles. « Un problème ? Je sais que je ne les reverrai pas. » Ton sec, froid, dur. Je me retourne, laissant derrière moi de fins sourires.

« Libre, tu veux te sentir libre ? » Il hoche la tête, enthousiaste. Vitaly, mon meilleur ami. « Tu peux dire ce que tu veux, faire ce que qu’il te plait. » Il regarde autour de lui, avant de se lever. Il répète ma phrase, en criant. Ce, pour que tout le monde le remarque. Il termine son spectacle en riant, je ne pouvais que le suivre. « Écoute-moi ; un groupe secret. Le groupe inséparable. » Une tendresse indescriptible, je la vois dans son regard. De sa main froide, il me tapote la joue. « Je suis partant, Casp. »

Je sens son regard posé sur moi, j’évite de sourire. Tâche difficile. Cela m’amusait énormément de lui apprendre certaines choses comme celle-ci. Les choses de la vie, les choses du groupe. « Tu préfères par la seringue ou par le nez ? » Elle ne répond pas, elle a l’air impressionnée. Je grommelle, pensant qu’il fallait débuter par la simplicité. Je porte mon attention sur les cachets, une drogue douce et inoffensive. Sans me poser trop de questions, je prends la pierre se trouvant à mes côtés. Tranchante, dure. « Tu les écrases, de façon à ce que ce soit de la poudre. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Puis, dans ma poche, je prends une carte. Ma carte bancaire désespérément cassée. J’échappe un rire nerveux, peu importe. Puis, avec soin, je fais deux longues lignes de poudre. Bonheur, plaisir, liberté. Je tourne la tête vers la jeune femme. « Deux rails. Tu n’as qu’à prendre le premier. » Ma voix se fait sèche mais tendre. Elle me fixe, légèrement perdue. « Et comment dois-je m’y prendre, ensuite ? » « Très vite, tu aspires par le nez. Certains appellent ça sniffer. » Elle hoche la tête, déterminée à suivre mes instructions. Cette fille n’était autre que la sœur de Vitaly. Pryska, tel était son nom. Et, je me devais de lui enseigner les bases.

« T’as commencé par la drogue, et maintenant ? » Je l’entends rire avant de lui donner un coup dans l’épaule. Il me semblait que Vitaly n’était pas contre mes leçons. « L’alcool, le sexe, et j’en passe. » Je lui offre un clin d’œil avant d’apercevoir Pryska au bras d’Aleksei. Cet homme, mon cousin. Il nous avait rejoint quelques jours après la création du groupe. C’était le sage, l’attentionné, le doux. On avait besoin d’une personne comme lui pour nous faire entendre raison. Quatre, quatre personnes. Une fille, trois garçons. On est libre, libre de faire comme on le souhaite. Quoiqu’on dise, on n’entend que nous. Liberté sauvage, savage freedom.