Je me nomme juliette marant, je suis née à lyon, france, il y a 25 ans. Je suis française, mais je possède quand même des origines allemandes qui dont je suis très fière. Je suis en couple. Je suis styliste et directrice artistique de chloé.. Le groupe auquel je souhaiterais appartenir est dior. On m'a déjà dit que je ressemblais à snejana onopka

paris, mai 2011.
Je le fixais tirant sur ma cigarette, paris au mois de mai était délicieux. Il buvait son café, adossé contre sa chaise, il avait un sourire en coin. « Pourquoi souris-tu ainsi ? » faisant son espèce de mimique avec son sourcil gauche, il me lançait « Je n'ai plus le droit de sourire ? » Nous parlions anglais, c'était plus simple pour lui, pour moi. Entendre parler français était devenu pour moi quelque chose de reposant, vraiment. « Tu as l'air d'un imbécile heureux. » « C'est agaçant ? » « Légèrement. » Il posait sa tasse de café alors que j'écrasais ma cigarette. Il s'était habitué à ma facilitée à changer d'humeur, véritable montagne russes je pouvais être très heureuse puis par un malentendu ou à cause d'un événement hasardeux, j'en devenais invivable. Il s'était habitué à ma manière de parler, beaucoup trop franche parfois, même souvent. Je regardais l'heure qu'affichait ma montre, c'était une montre que j'avais chiné dans une friperie du troisième, il était une heure moins de quart. « Tu es trop stressée. » « Je ne suis pas stressée, Milan. Je suis juste fatiguée. » Je ne devais certainement pas laisser la pression dirigée ma vie sinon je pouvais me pendre immédiatement ou changer de métier, ce qui serait plus raisonnable quitte à choisir entre les deux. Règle numéro : savoir faire face à la pression que les gens autour de toi vont te mettre. Ils attendent que tu ouvres la bouche pour clamer que cette saison cela sera le bleu nuit et non le bleu canard ou qu'il faut porter des salopettes pour être in. Souviens-toi Juliette que tu es celle qui va faire et défaire la mode chaque jour. Je me souviens très bien de cette règle, Marc Jacobs me l'avait soufflé alors que j'étais en stage chez lui, j'avais vingt ans. Je crois que Marc Jabobs et moi nous avons eu une sorte de coup de foudre professionnel. Il y a chez lui une certaine folie, une folie que j'aime. J'ai travaillé deux ans chez lui en tant que styliste notamment chez marc by marc jacobs. La terrasse du café de Flore était bondée comme toujours. J'appréciais vraiment Paris au mois de mai, mais je n'en profitais jamais. Milan m'avait proposé de déjeuner en ville, à l'extérieur et je m'étais laissé à lui répondre oui ce qui est quelque chose d'assez rare que j'accepte de sortir, car cela n'était pour moi qu'une perte de temps. Je préférais vraiment aller dîner qu'allais déjeuner. Mon téléphone portable se mit à sonner, faisant vibrer légèrement la table. Je l'attrapais regardant le numéro de mon correspondant, inconnu. Je décrochais. « Juliette Marant, j'écoute. » J'avais deux téléphones même si entre nous, je n'en avais l'utilité que d'un seul et pour vous surprendre c'est mon téléphone professionnel que j'utilisais le plus et qui sonnait le plus parfois j'aurais envie de le balancer dans la seine pour ne plus l'entendre sonner. A l'autre bout du téléphone, le directeur général de l'enseigne Chloé. Hannah Mc Gibbon avait donné sa démission après de nombreuses années de bons et loyaux services. La mode parisienne se portait bien mal depuis quelques temps avec Galliano virait de chez Dior à cause de ses propos antisémites, Decarnin qui ne vient pas saluer chez Balmain, Jean-Paul qui arrête de travailler pour Hermès, heureusement qu'Alber reste chez Lanvin et que Karl reste fidèle à Chanel. Je fixais Milan ne montrant aucune expression, il me fixait à son tour essayant de comprendre ce qu'il était en train de se passer. Fronçant, les sourcils je lâchais un « Très bien, merci d'avoir pensé à moi, je vous recontacte très vite. » Je raccrochais posant mon iphone sur la table repoussant mon dos contre le dossier. Je regardais mon téléphone pendant cinq bonnes minutes, je n'avais rien dit d'autre. Milan me posait des questions que je n'entendais pas. Soudainement, je me mettais à rire, un rire nerveux. « Juliette ? » Mon regard s'arrêta sur le visage de Milan, sourire aux lèvres. « Chloé veut que je sois leur nouvelle DA. » Milan perdu son sourire. « Ah, tu vas accepter ? » Milan, monsieur rabat joie, dans toute sa splendeur. « C'est possible. » Il était évident que j'allais accepter leur offre, qui refuserait. « T'en penses quoi toi ? » « Je pense que tu devrais le faire même si je sais que cela peut nous conduire à notre perte. » Il était lucide, c'était bien. Je l'étais moins. Cela faisait un trois ans que nous étions ensemble. J'avais rencontré Milan lors d'un shooting pour ma dernière collection automne/hiver que je faisais avec Marc Jacobs. La saison suivante, je signais chez Lanvin. Je crois qu'entre nous cela été comme un coup de foudre, je crois que l'on pouvait appeler ça ainsi. Il commençait à se faire connaître, il était doué. La campagne avait été belle. Pendant toute la période où j'ai travaillé avec Milan, je n'avais jamais été aussi détendue, il avait cette incroyable capacité à canaliser mon énergie débordante. J'étais une bourreau de travail, il était clair que j'étais une grande maniaque qui cherchait à avoir le contrôle toujours sur tout, probablement suis-je difficile à côtoyer. Je n'étais jamais vraiment disponible, alors je remettais les choses à plus tard. Je faisais des projets que je n'allais probablement jamais réalisé juste pour se rassurer au fond. Milan l'avait compris, je crois. Il avait compris que tous les projets dont on avait parlé, la plupart n'allaient pas être réalisable tout de suite. Je crois qu'il voulait qu'on se marie, mais quand il m'a demandé en fiançailles, je lui ai répondu non. Il était encore là. Il devait vraiment m'aimer. J'ai toujours eu du mal avec les relations humaines. Enfant, je n'avais pas beaucoup d'amis et je n'en ai pas plus aujourd'hui. Préférant rester seule, j'étais toujours dans mon coin et ma timidité enfantine ne m'avait pas aidé. « Je dois retourner bosser. » J'attrapais mon téléphone portable, mon carré hermès autour du cou. J'attrapais mon sac. « à ce soir. » me lançait-il. Je n'étais pas très démonstratif et il me supportait.

paris, juin 2011.
J'avais un chat, un chat tout roux qui m'attendait toujours lorsque je rentrais chez moi. Il était vingt-et-une heure trente et j'étais toujours au siège de Chloé, à finaliser un de mes croquis. Je devais trouver plus de trente tenues pour la prochaine collection, c'était un défi que j'avais décidé de relevé sans vraiment de surprise. J'avais trois appels en absence de Milan, il avait dû comprendre qu'il allait devoir manger sans moi ce soir, encore. Il commençait à en avoir marre, je crois de ce rythme de vie lui le photographe un peu bobo qui accepte les contrats qui l'intéressent le plus - en même temps tout le monde se l'arrachait - Je devais rentrer dans mon appartement parisien pour aller recharger les batteries. Le trajet en taxi fut plutôt long. J'avais mon permis de conduire, mais je n'en voyais pas vraiment l'utilité d'utiliser une voiture, je n'avais même pas de place de parking alors chercher une place pendant des heures pour rentrer chez soi, non merci. Le taxi m'avait laissé devant l'entrée de mon immeuble. Je tapais le code et pénétrais dans la petite cour. Je montais les marches assez rapidement, je vivais au troisième étage. Je mettais bien cinq minutes à retrouver mes clés dans mon sac à main Hermès avant d'enfoncer la clé dans la serrure. Je pénétrais dans l'appartement, mon chat Mao m'attendait devant comme à son habitude. Je le prenais dans mes bras posant mon sac à main au sol et les clés sur la console en verre qui se trouvait dans l'entrée. La télévision était allumée, Milan se trouvait dans le canapé comatant à moitié. J'ôtais mes ballerines que je laissais près du canapé, posant par la même occasion Mao (oui comme le dictateur chinois). J'allais me blottir contre lui. Il se réveillait légèrement. « Uhm, tu es rentrée. » Mon regard se perdait en direction de la télévision. « Oui, j'ai fini tard. » Être dans ses bras me faisait tellement de bien. J'entrais dans une phase où je commençais à m'apaiser, à oublier (un peu) le boulot. « Dis Juliette, nos vacances tombent à l'eau ? » Il savait que j'avais accepté la proposition et que lorsque je rentrais dans une période de création de collections, je laissais tout tomber pour mon travail. « Je crois qu'il serait plus sage que l'on n'en prenne pas, effectivement. » Nous devions partir deux semaines aux Seychelles, tant pis. Le problème c'est que j'ai l'impression que de ces vacances, nous en avions besoin pour chacun de nous et surtout pour nous deux. Je me rendais bien compte que cela faisait un moment que nous n'avions pas passé du temps ensemble, et je voulais dire par là plus d'une journée. « Je suis désolée Milan. » Il me déposait un baiser sur le front. « J'ai vu l'article du Elle sur toi. » Elle avait écrit un article sur moi, vraiment. Je me souvenais maintenant de la rencontre que j'avais eu avec cette journaliste, Sophie ou quelque chose dans ce genre. « Verdict ? » « Plutôt bon, ils ont utilisé une photo que j'ai faite de toi. » Je ne l'avais pas encore lu. « Je pars demain pour le Brésil. » « Pour qui ? » « Vogue Espagne. » Il partait bosser ce qui était peut-être une bonne chose. « Combien de temps ? » « trois ou quatre jours, tout dépend à vrai dire. » Je ne disais rien. Il allait me manquait. Je n'étais pas très démonstrative, mais ce mec je l'avais dans la peau. Je m'étais faite tatouée un M à mon poignet gauche. « Je vais me coucher, mon cœur. » Je l'embrassais. Il se levait, je le regardais. Il était beau et grand et c'était mon amoureux à moi rien qu'à moi. Je le fixais et en le regardant un « Attends. » m'échappais. Il se retournait, je me levais rapidement et allait lui sauter dans les bras. « Milan, tu crois qu'on va y arriver ? » Il se mettait à chuchoter dans mon oreille. « On trouvera une solution parce que je ne peux pas me passer de toi. » Je prenais une grande respiration. « Il le faut parce que je vais avoir besoin de toi, je vais vraiment avoir besoin de toi. » je faisais une pause. « Et parce que je t'aime aussi, parce que je t'aime. » Lui dire je t'aime, c'était toujours une épreuve parce que j'avais du mal à dire les choses et parfois je lui disais parce que j'avais ce besoin de lui dire. Son regard se dirigeait vers le mien. « Oh, ma Juliette. » On s'embrassait passionnément.

Il était parti à quatre heures du matin. Il n'allait plus être là pendant quatre jours, j'allais rester en tête-à-tête avec Mao. Milan me l'avait offert pour mon anniversaire, c'était un comme notre bébé. Je m'étais levée à six heures, beaucoup trop tôt, mais je n'arrivais plus à dormir. J'avais pris le plaid vert qu'il y avait sur le canapé m'y installant. Une tasse de thé dans une même, j'attrapais le Elle et l'ouvrait à la page où se trouvait l'article dont j'étais le sujet. Il racontait un peu ma vie, ce qui était normal. J'étais née à Lyon d'un papa architecte et d'une maman dermatologue. J'ai passé mon enfance et mon adolescence à Lyon. Il n'en racontait pas plus sur mon enfance. Il racontait aussi, qu'après avoir eu mon bac j'étais montée sur Paris pour faire mes études au Studio Berçot. Il me qualifiait 'de jeune espoir'. Il racontait mon parcours aussi mes deux ans chez Marc Jacobs puis chez Lanvin et enfin mon arrivée chez Chloé. Il me présageait un futur prometteur, je l'espérais. Dans un coin, il y avait un passage sur mes relations. Il disait que j'étais la nièce d'Isabel Marant, ce qui était vrai. Ma tante était une personne en qui j'avais une extrême confiance, je l'avais appelé lorsqu'on m'a proposé le poste chez Chloé, je lui téléphonais souvent pour avoir son avis sur certains croquis d'ailleurs j'avais dessiné plusieurs robes pour elle. Nous avions même fait une collection pour la redoute. Il disait que parmi mes amis je pouvais compter Marc Jacobs et d'autres stylistes, il y avait le nom de certains mannequins également. Il précisait que je filais le parfait amour avec Milan Koslov. Parfait, je ne savais pas, mais en tout cas nous nous aimions à notre façon.

prague, août 2011.
« Juliette, on est on en ce qui concerne les cartons. » Il y avait réfléchi, il m'avait dit qu'on trouverait une solution. Il avait trouvé une solution : un déménagement. Dis comme ça, on ne comprenait pas vraiment le truc, je ne l'avais pas compris. Changer d'appartement, ne m'enlèverais pas le fait que j'allais devoir faire collections sur collections et que j'allais comme à mon habitude ne plus être disponible pour personne. « Oui, il ne reste plus que nos valises mais ça on les prends avec nous. » La grande idée de Milan était donc un déménagement, mais un déménagement pas dans Paris, non, un déménagement dans un autre pays et il avait choisi Prague. J'avais accepté. « Dis-moi combien as-tu de valise ? » Je le regardais avec un sourire en coin. « Euh... cinq et je dois prendre Mao aussi. » Il se mit à rire. J'avais énormément de fringues, c'était quelque chose d'incroyablement impressionnant. Milan m'avait dit que j'allais aimer Prague, il était là-bas c'était sa ville natale. Pourquoi là-bas ? Il m'a dit que c'était assez loin de toute grande métropole et puis comme ça je n'allais plus avoir d'excuse si je rentrais tard. Je n'allais plus pouvoir passer mes nuits à mon bureau. J'allais pouvoir enfin être avec lui. J'espérais que c'était la solution, car j'allais devoir bosser, lui aussi et puis je n'étais pas prête à me marier ou à avoir des enfants comme il le souhaitait. J'avais eu l'impression qu'avec ce déménagement, c'était notre dernière chance pour aller bien.

Bonjour moi c'est metronomy, j'ai 18 ans et je viens du sud de la france, je pourrai venir 4j/7. J'ai connu le forum par bazzart et je pense qu'il est vraiment très beau. Finalement, si j'ai bien lu le règlement, j'ai pu voir que le code est ok, svet